Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 11 novembre 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés boursiers appréciaient vendredi l’annonce d’un assouplissement de plusieurs mesures contre la COVID-19 en Chine, tout en continuant de savourer le ralentissement plus fort que prévu de l’inflation américaine.
Dans le sillage des marchés occidentaux qui avaient nettement salué jeudi le tassement de la hausse des prix aux États-Unis, les places asiatiques ont connu une séance enthousiaste vendredi: Hong Kong a bondi de 7,7%, Tokyo de 2,98%.
Elles ont aussi été dynamisées par l’annonce d’un assouplissement de certaines mesures contre la COVID-19 en Chine, notamment une réduction de la quarantaine à l’arrivée dans le pays, qui passe de dix à huit jours.
Les marchés européens tentaient de garder leur élan suscité par le ralentissement de l’inflation aux États-Unis, qui fait naître l’espoir que la Réserve fédérale américaine freinera la cadence de ses prochaines hausses de taux.
Wall Street était attendue dans le vert, au lendemain d’une séance euphorique. Les contrats à terme esquissaient une hausse comprise entre 0,44% et 0,55% avant l’ouverture.
Les indices boursiers à 07h30
Les contrats à terme du Dow Jones gagnaient 120,00 points (+0,36%) à 33 832,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 progressaient de 14,25 points (+0,36%) à 3 975,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq augmentaient de 48,25 points (+0,41%) à 11 680,50 points.
À Londres, le FTSE 100 diminuait de 33,46 points (-0,45%) à 7 341,88 points. À Paris, le CAC 40 augmentait de 18,41 points (+0,28%) à 6 575,24 points. À Francfort, le DAX augmentait de 55,80 points (+0,39%) à 14 201,89 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a avancé de 817,47 points (+2,98%) à 28 263,57 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a augmenté de 1 244,62 points (+7,74%) à 17 325,66 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain gagnait 2,76 $ US (+3,19%) à 89,23 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 2,73 $ US (+2,91%) à 96,40 $ US.
Le contexte
L’annonce jeudi d’un ralentissement plus fort que prévu de l’inflation aux États-Unis en octobre a déclenché une frénésie d’ordres d’achats d’actions, un effondrement des rendements des emprunts d’État et un reflux du dollar américain.
«Peut-être qu’il y a de la lumière au bout du tunnel de l’inflation?», s’interroge Neil Wilson, analyste de markets.com.
Avec une hausse des prix qui décélère et une économie qui ralentit, les investisseurs estiment que la banque centrale américaine pourrait lever le pied dans son cycle de resserrement monétaire.
Sur le marché de la dette souveraine, les rendements se retendaient vendredi après s’être effondrés la veille.
Les investisseurs regarderont dans l’après-midi l’indicateur mesurant la confiance des consommateurs américains pour novembre (Université du Michigan).
Les nouvelles d’une simplification des arrivées internationales en Chine portaient en hausse les valeurs de l’industrie du luxe, qui appréciaient également la force des ventes semestrielles du géant suisse Richemont (+9,15%), propriétaire la maison de joaillerie Cartier.
Ainsi Prada (+9%), Moncler et Swatch (+3%) ainsi que Salvatore Ferragamo (+5%) étaient tirés à la hausse, tandis que LVMH montait de plus de 2% vers 6h55, heure du Québec.
Dans l’aérien, Air France-KLM prenait 4,78%, Easyjet (+3,33%) et Lufthansa (+2,07%).
Dans les ressources de base, ArcelorMittal avançait de 2,58% à Paris, Rio Tinto et BHP Group progressaient de plus de 4% à Londres.
Des données relatives à Thales, dont le groupe LockBit 3.0 avait revendiqué un vol de données, ont été mises en ligne jeudi sur le darkweb, a-t-on appris vendredi auprès du groupe de défense et de technologies, pour qui il n’y a «pas d’effet sur ses activités», ce qui n’a pas convaincu les investisseurs. L’action chutait de 6,35% à Paris, en bas de l’indice CAC 40.
Le dollar américain baissait à nouveau au lendemain de sa pire séance depuis sept ans, plombé par l’affaiblissement de l’inflation sur un an aux États-Unis, tandis que la livre souffrait face à l’euro d’une contraction du PIB britannique.
Vers 6h30, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises, cédait 0,89% à 107,23 points. Sur deux séances, il dégringole d’environ 2,95%.
L’euro prenait pour sa part 0,68% à 1,0283 $ US.
La livre britannique montait de 0,30% à 1,1751 $ US, mais se repliait face à l’euro de 0,44% à 87,52 pence.
Le bitcoin refluait de 2,54% à 17 355 $ US. Les investisseurs surveillaient les éventuelles implications des déboires du secteur des cryptomonnaies qui a tangué après que la plus grande plateforme d’échanges, Binance, a renoncé à racheter sa concurrente FTX en mal de liquidités et qu’elle devait renflouer.
Les cours du pétrole étaient soutenus par les assouplissements des restrictions anti-COVID chinoises.