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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 22 juillet 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés boursiers évoluaient sans grand mouvement vendredi, résistant à des statistiques décevantes en Europe, tandis que les investisseurs scrutaient les dernières publications de résultats d’entreprises de la semaine.

Les places européennes étaient en petite hausse. Après une séance de hausse jeudi, la Bourse de New York s’orientait vers une ouverture en demi-teinte.

 

Les indices boursiers à 07h45

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones montaient de 17,00 points (+0,05%) à 32 024,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 10,25 points (-0,26%) à 3 991,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient un recul de 54,25 points (-0,43%) à 12 585,75 points.

À Londres, le FTSE 100 récoltait 8,56 points (+0,12%) à 7 279,07 points. À Paris, le CAC 40 progressait de 12,41 points (+0,20%) à 6 213,52 points. À Francfort, le DAX montait de 39,50 points (+0,30%) à 13 286,14 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a monté de 111,66 points (+0,40%) à 27 914,66 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a augmenté de 34,51 points (+0,17%) à 20 609,14 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain retraitait de 1,55 $ US (-1,61%) à 94,80 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 1,43 $ US (-1,38%) à 102,43 $ US.

 

Le contexte 

«Les résultats publiés après [la clôture du] marché de Snap (SNAP, 11,36$US, en baisse de 30%, à 8h00 avant l’ouverture) tempèrent les contrats à terme américains», souligne Jeffrey Halley, analyste d’Oanda.

Snap, la maison mère de l’application Snapchat, perdait en effet près de 30% lors des échanges électroniques qui se déroulent entre les séances de Bourse, à cause de résultats trimestriels décevants.

En zone euro, l’activité économique s’est contractée en juillet dans le secteur privé pour la première fois depuis février 2021, sous l’effet d’une inflation toujours élevée, selon l’indice PMI composite de S&P Global. C’est notamment le secteur manufacturier qui a plombé l’indice. 

C’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, tandis qu’en France, elle a quasi stagné.

Hors confinements, «c’est la première baisse de l’activité globale depuis juin 2013 (…) et les perspectives d’activité à douze mois ont reculé à l’un de leurs plus bas niveaux de ces dix dernières années», a souligné Chris Williamson, économiste en chef pour S&P Global.

Ces statistiques ravivent les craintes de récession et provoquaient une détente des taux obligataires des États européens. Ils perdaient de 15 à 20 points de base pour l’échéance à 10 ans, revenant à leur niveau de fin mai, avant un emballement des rendements du fait des anticipations des investisseurs de fortes hausses des taux des Banques centrales. 

L’euro pâtissait aussi et reculait de 0,66% face au dollar américain à 1,0163 $ US.

La crise politique en Italie, où des élections anticipées seront organisées en septembre après la démission du chef du gouvernement Mario Draghi, tirait également la monnaie unique européenne vers le bas.

Les investisseurs finissent également de digérer la décision de la BCE de relever ses trois principaux taux d’un demi-point de pourcentage, contre un quart de point prévu initialement et la présentation d’un nouvel instrument destiné à modérer les écarts de taux d’emprunt.

L’État allemand va injecter des milliards d’euros pour sauver l’un de ses géants de l’énergie, le groupe Uniper (UN01.DE, 8,30 €, en baisse de 21% à 8h00), en prenant notamment 30% du capital de l’entreprise menacée de faillite par les baisses de livraisons de gaz russe. 

Cette prise de participation passera par une augmentation de capital et l’émission de nouvelles actions au prix de 1,70 euro, ce qui n’est pas du goût des actionnaires actuels. Le titre dégringolait de 16,33% à 8,79 euros.

Parmi les nouvelles publications de résultats d’entreprises qui ont animé les marchés, le producteur norvégien d’aluminium Norsk Hydro était salué (NHY.OL,+5,75% à Oslo) après avoir rapporté un bénéfice net multiplié par plus de quatre. 

Le fabricant suisse d’ascenseurs Schindler (SCHN.SW) perdait 5,63% à Zurich, son bénéfice ayant chuté au premier semestre, sous l’effet des confinements en Chine.

Le fournisseur de l’industrie pharmaceutique Lonza (LONN.SW) a publié un bénéfice net en forte hausse de 89%, mais perdait 2,46% après une note de Jefferies soulignant la décevante absence de révision à la hausse des prévisions, selon l’agence Bloomberg.

L’assureur Beazley (BRZ.L) s’envolait de 5,66% à Londres après avoir augmenté ses perspectives pour la deuxième moitié de l’année.

Les prix du pétrole reculaient face aux craintes de ralentissement économique, accentués par les dernières statistiques en zone euro et les tentatives des banques centrales de juguler l’inflation.

Le bitcoin prenait 1,60% à 23 500 $ US.