Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 15 juillet 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux continuaient de naviguer à vue vendredi entre la poursuite d’une forte inflation et la baisse de l’activité économique, scrutant les conséquences de ces conditions sur les résultats des entreprises.
En Europe, après deux séances de baisse, les indices remontaient. Milan remontait la pente (+1,30%) après sa chute de 3,44% jeudi en raison d’incertitudes politiques. Le premier ministre italien Mario Draghi, affaibli par la défection d’une partie de sa coalition, a présenté jeudi soir sa démission, aussitôt refusée par le président italien.
Wall Street s’acheminait vers une ouverture en légère hausse, les contrats à terme des trois principaux indices gagnant autour de 0,3%. Les investisseurs attendent notamment les ventes au détail et la confiance des consommateurs aux États-Unis, des indicateurs importants pour jauger l’activité économique.
En Asie, la Bourse de Hong Kong, à forte dominante technologique, a perdu du terrain, plombée par la chute d’Alibaba. Des dirigeants du géant chinois de l’internet ont été convoqués par les autorités en raison d’une massive fuite de données, selon le Wall Street Journal, les grandes entreprises de la tech étant dans le viseur du pouvoir depuis plusieurs mois.
Shanghai a reculé de 1,64%, alors que la Chine a vu sa croissance économique s’effondrer au deuxième trimestre, à +0,4% seulement, en raison des restrictions sanitaires et d’une crise dans l’immobilier.
Les indices boursiers à 07h45
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones affichaient une hausse de 160,00 points (+0,52%) à 30 764,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 montaient de 15,75 points (+0,42%) à 3 809,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq augmentaient de 41,00 points (+0,35%) à 11 838,50 points.
À Londres, le FTSE 100 montait de 69,37 points (+0,99%) à 7 109,18 points. À Paris, le CAC 40 progressait de 37,91 points (+0,64%) à 5 953,32 points. À Francfort, le DAX augmentait de 215,11 points (+1,72%) à 12 734,77 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a augmenté de 145,08 points (+0,54%) à 26 788,47 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 453,49 points (-2,19%) à 20 297,72 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain affichait une hausse de 1,56 $ US (+1,63%) à 97,34 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord progressait de 2,03 $ US (+2,05%) à 101,13 $ US.
Le contexte
«Pour être franc, il est difficile de trouver une classe d’actifs où les signaux de récession ne clignotent pas au rouge», relève Jim Reid, analyste de la Deutsche Bank.
Après un indicateur des prix à la consommation (CPI) en juin plus élevé que prévu mercredi, puis la même tendance pour les prix à la production (PPI), les investisseurs avaient estimé probable une hausse d’un point de pourcentage du taux directeur de la Fed fin juillet.
Le gouverneur de la Fed Christopher Waller s’est dit ouvert jeudi à une hausse d’un point de pourcentage, mais le marché a préféré retenir qu’à ce stade il comptait voter pour une hausse de 0,75 point, ce qui a provoqué un répit sur les cours.
Les investisseurs vont en outre continuer de regarder avec attention la publication des résultats d’entreprises, alors que les premiers ont encore mis en lumière les difficultés économiques dans plusieurs régions du monde.
La géante suisse du luxe Richemont (CFR.SW), propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a enregistré une hausse de 20% de ses ventes sur son premier trimestre décalé, mais a dû affronter l’impact de la politique zéro COVID en Chine. Le titre chutait de 6,22%, au lendemain d’une hausse dans le sillage des résultats du groupe Swatch (UHR.SW, -3,38% vendredi).
À Londres, Burberry (BRBY. L, -7,07%) a vu ses ventes au premier trimestre décalé freiner par les confinements en Chine en raison de la COVID-19.
À Paris, les trois valeurs du luxe Kering (KER.PA, -1,73%), LVMH (MC.PA, -2,01%) et Hermès (RMS.PA, -0,87%) étaient en bas de l’indice.
Le constructeur de voitures de luxe Aston Martin Lagonda (AML.L) a annoncé vendredi une augmentation de capital de 653 millions de livres (770 millions d’euros) à l’issue de laquelle le fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF) deviendra son deuxième actionnaire.
Les investisseurs applaudissaient et le titre bondissait de 18% à Londres, mais il reste en baisse de plus de 67% depuis le début de l’année.
Les prix du pétrole partaient à la hausse, sans toutefois compenser les chutes de la semaine, soutenus par l’offre qui semble toujours insuffisante pour détendre le marché.
Après être passé brièvement deux fois sous la parité mercredi et jeudi, l’euro évoluait à 1,0056 dollar américain (+0,38%) vers 6h55, heure du Québec.
Le bitcoin reculait de 0,93% à 20 860 dollars.