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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 20 mars 2020

«La chute des cours ne reflète pas encore la forte baisse à venir des résultats des entreprises cette année.»

La Bourse de New York semble vouloir regagner du terrain à l’ouverture vendredi matin, sous l’effet des mesures monétaires massives adoptées par plusieurs gouvernements et banques centrales, notamment la Banque centrale européenne, pour atténuer les effets de l’épidémie de coronavirus sur l’économie.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 3,20% à 20 511 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 3,87% à 7552,75 points. Le S&P500, quant à lui, prend 2,77% à 2455,25 points.

Contexte

«Les dernières mesures des Banques centrales et des gouvernements, largement supérieures dans leur ampleur à celles prises initialement, ont un effet stabilisateur sur les marchés financiers», a estimé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Après les mesures radicales de la Réserve fédérale américaine (Fed) puis le «bazooka» de la BCE, la Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé jeudi l’abaissement surprise de son taux directeur de 0,15 point de pourcentage à 0,1%, un plus bas historique, tout en augmentant son programme de rachat d’actifs de 200 milliards de livres (216 milliards d’euros environ).

La Banque de Norvège a elle aussi ramené vendredi son taux directeur à un plus bas historique, à 0,25%.

En outre, la Fed a annoncé jeudi toute une série d’accords, dits de «swap», pour permettre à ses homologues du Brésil, du Mexique, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Danemark, de Corée du sud, de Norvège, du Danemark, de Suède et de Singapour d’accéder facilement à des dollars.

Au même moment, la majorité républicaine du Sénat américain présentait des mesures de relance de l’économie d’environ 1000 milliards de dollars.

Mais «cette séance a tout du piège», prévient toutefois M. Le Liboux, car «c’est une séance des quatre sorcières, c’est-à-dire d’échéances des contrats mensuels et trimestriels sur les options et futures, ce qui promet de la volatilité et des volumes élevés dans le contexte actuel».

«De manière générale, les marchés actions, même en cas de rebond à très court terme, devraient rester sous très forte pression», selon lui, d’autant que la «chute des cours ne reflète pas encore (la) forte baisse à venir des résultats (des entreprises) cette année».

À l’étranger

La Bourse de Hong Kong a achevé vendredi une nouvelle semaine tumultueuse par un bond de 5%, dans le sillage des places asiatiques, les investisseurs saluant les mesures financières de plusieurs banques centrales pour contrer l’impact de l’épidémie de Covid-19.

Les places boursières chinoises étaient également en hausse vendredi, encouragées par les mesures de soutien prises à travers le monde face au coronavirus.

À l’agenda

Dans une tribune à paraître vendredi dans plusieurs journaux européens, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a dit s’attendre à une récession «considérable» en zone euro en raison de l’impact de l’épidémie.

Si l’Europe reste en première ligne du combat contre l’épidémie de coronavirus – le nombre de décès en Italie, plus de 3400, dépassant désormais celui de la Chine -, le monde ne cesse de renforcer les mesures de précaution contre le virus, à l’instar de la Californie ou de l’Argentine qui ont à leur tour décrété le confinement «préventif et obligatoire» de la population.

En matière d’indicateurs, les ventes de logements dans l’ancien aux États-Unis, tous deux pour février, sont à l’agenda.