Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 07 février 2020«La séance du jour sera dominée comme c'est souvent le cas par l'emploi américain.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en baisse vendredi matin après trois séances consécutives de hausse, la prudence reprenant le dessus face aux risques économiques du coronavirus et dans l’attente de chiffres américains sur l’emploi.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,43% à 29 203 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, perd 0,41% à 9416,50 points. Le S&P500, quant à lui, recule de 0,36% à 3333,25 points.
Contexte
«Les marchés ont été bénis par des séances consécutives de gains cette semaine. Une autre dépendra des chiffres de l’emploi américain», prévient Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
«Un bon chiffre conforterait évidemment la Réserve fédérale américaine dans sa stratégie actuelle qui consiste à faire preuve d’attentisme» et «l’emploi américain devrait en tout cas faire temporairement oublier aux investisseurs les aléas liés au coronavirus», indique-t-il.
Une grande incertitude règne à propos de l’effet économique du coronavirus qui a contaminé plus de 31 000 personnes en Chine, dont 636 mortellement, selon un dernier bilan officiel.
«Les investisseurs commencent à douter de plus en plus des chiffres officiels donnés par les autorités après qu’un médecin chinois sanctionné pour avoir sonné l’alarme à l’apparition du nouveau coronavirus ait succombé à l’épidémie», souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
Le régime chinois a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête autour de cet ophtalmologue de Wuhan, mort à 34 ans après avoir été contaminé par un patient. Sa mort a été suivie par une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux à l’encontre des responsables locaux qui ont semblé davantage chercher à étouffer l’affaire qu’à enrayer l’épidémie.
Par ailleurs, le président Xi Jinping, qui a pu apparaître relativement en retrait depuis le début de l’épidémie, a assuré à son homologue américain Donald Trump que son pays était «entièrement capable» de vaincre le coronavirus.
À l’étranger
Les Bourses de Chine continentale ont fini vendredi dans le vert pour une quatrième séance d’affilée, récupérant toujours de leur effondrement du début de semaine à cause du coronavirus, tandis que Tokyo et Hong Kong ont légèrement reculé.
L’indice composite de Shanghai a gagné 0,33%, et celui de Shenzhen a progressé de 0,52%.
Les deux marchés ont été stimulés tout au long de la semaine par des injections de liquidités de la Banque centrale de Chine, ainsi que par des spéculations sur des achats de titres par des institutions étatiques.
Cependant le bilan de l’épidémie continue de s’alourdir jour après jour dans le pays: le dernier pointage quotidien des autorités nationales a fait état vendredi de 636 morts, sur un total de plus de 31 000 personnes contaminées.
La Bourse de Tokyo a clôturé vendredi en léger recul, des investisseurs ayant opté pour des prises de bénéfices après ses forts gains de la veille.
L’indice vedette Nikkei a faibli de 0,19% sur la séance, mais il a progressé de 2,68% sur l’ensemble de la semaine écoulée. L’indice élargi Topix a quant à lui reculé de 0,28% vendredi.
Le léger coup de fatigue de vendredi ne remet pas en cause l’optimisme retrouvé des investisseurs sur le front du coronavirus en Chine, a estimé la maison de courtage japonaise Okasan Securities dans une note.
À Hong Kong, l’indice Hang Seng a lui aussi terminé en recul vendredi (-0,33%.
À l’agenda
«La séance du jour sera dominée comme c’est souvent le cas par l’emploi américain», dont le rapport NFK sera publié à 14H30, note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«Un bon chiffre conforterait évidemment la Réserve fédérale américaine dans sa stratégie actuelle qui consiste à faire preuve d’attentisme» et «l’emploi américain devrait en tout cas faire temporairement oublier aux investisseurs les aléas liés au coronavirus», indique-t-il.