Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 17 janvier 2020«Les investisseurs n'ont pas été impressionnés par l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine.»
La Bourse de New York pourrait bien démarrer en hausse à l’ouverture vendredi matin, dynamisée par les nouveaux records de la veille.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,28% à 29 320 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, prend 0,40% à 9170,25 points. Le S&P500, quant à lui, progresse de 0,25% à 3324,75 points.
Contexte
«Les investisseurs n’ont pas été impressionnés par l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine qui est déjà critiqué», a noté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«Alors que les marchés américains ont continué à aller toujours plus haut, les indices européens se sont montrés tièdes», a souligné pour sa part Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Mais les sommets inédits encore atteints par Wall Street et la session positive en Asie ont relancé la place parisienne qui végétait depuis le début de la semaine, en se projetant déjà au-delà de la signature effective depuis mercredi d’un premier accord commercial pourtant très attendu entre la Chine et les États-Unis mercredi, après 18 mois de bras de fer.
«Une des raisons de la sous-performance des indices en Europe est liée à la faible reprise économique dans la région et aux craintes que le président Trump puisse tourner son attention vers l’Europe en matière commerciale», après l’accord sino-américain, a estimé M. Hewson.
Le dossier des droits de douane sur le secteur automobile n’a pas fait partie des discussions à Washington avec les responsables américains, a assuré sur ce point jeudi le commissaire européen au Commerce Phil Hogan, qui y voit une «bonne nouvelle» pour l’Allemagne.
L’Union européenne (UE) a par ailleurs annoncé qu’elle saisirait l’Organisation mondiale du commerce (OMC) si l’accord commercial préliminaire signé entre Pékin et Washington entraîne des « distorsions commerciales » au détriment des entreprises européennes, a déclaré vendredi son ambassadeur en Chine.
À l’étranger
Les Bourses asiatiques ont terminé vendredi de manière contrastée: Tokyo et Hong Kong ont fini en hausse dans le sillage de Wall Street tandis que Shanghai et Shenzhen ont été plus prudents après les chiffres de la croissance en Chine.
Le Congrès américain a définitivement ratifié jeudi le nouvel accord de libre-échange liant États-Unis, Mexique et Canada (ACEUM).
Ce nouvel accord commercial, faisant suite à celui signé mercredi entre les États-Unis et la Chine, a été applaudi par la Bourse de New York dont les principaux indices ont atteint jeudi de nouveaux records, mettant Tokyo sur de bons rails.
«Le yen faible a aussi incité les investisseurs à acheter des titres automobiles et d’autres (secteurs) exportateurs», a souligné par ailleurs Yoshihiro Okumura, un responsable du gestionnaire d’actifs Chibagin Asset Management, interrogé par l’AFP.
Également sensible à Wall Street, la Bourse de Hong Kong a progressé de 0,6%.
L’indice composite de Shanghai a, en revanche, stagné (+0,05%) tandis que celui de Shenzhen a cédé 0,29%, après la publication de plusieurs indicateurs économiques nationaux, dont celui de la croissance.
Durement affectée par le conflit commercial avec les Etats-Unis, la croissance chinoise est tombée en 2019 à 6,1%, sa plus faible progression annuelle depuis 1990, selon des données publiées vendredi par Pékin.
Le gouvernement chinois n’a pas encore fixé son objectif de croissance pour 2020 mais la Banque mondiale s’attend à un nouveau ralentissement, malgré la trêve commerciale conclue avec Washington.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, les mises en chantier de logements aux États-Unis et la production industrielle pour décembre sont attendus tout comme la confiance des consommateurs en janvier.
La Chine a publié pour sa part une série de statistiques, à commencer par sa croissance en 2019 tombée à son plus bas en près de 30 ans. Les ventes de détail se sont pour leur part maintenues en décembre au même niveau que le mois précédent (8%).