Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 08 janvier 2020«La riposte iranienne va agiter la séance du jour.»
La Bourse de New York semble vouloir ouvrir dans le rouge mercredi matin, dans l’attente de nouveaux développements au Moyen-Orient après les attaques iraniennes contre des bases américaines en Irak.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,06% à 28 509 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, prend 0,19% à 8869,25 points. Le S&P500, quant à lui, progresse de 0,19% à 3241,50 points.
Contexte
Cinq jours après l’élimination du général Qassem Soleimani par les États-Unis, l’Iran a mis sa menace à exécution mercredi en tirant 22 missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.
«La riposte iranienne va agiter la séance du jour. Les investisseurs vont s’interroger sur la réponse américaine et les autres représailles de la part de l’Iran», affirme Tangi Le Liboux, analsyte pour Aurel BGC.
«Les investisseurs vont guetter les tweets de Donald Trump et les déclarations des uns et des autres», ajoute-t-il.
Le président américain a indiqué qu’il ferait une déclaration mercredi matin et laissé entendre que le bilan n’était pas très lourd.
De son côté, Téhéran a laissé entendre qu’il y avait des victimes, parlant de représailles «proportionnées».
L’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a interdit dès mardi soir aux avions civils américains le survol de l’Irak, de l’Iran et du Golfe.
Ce climat de stress et d’incertitude a fait flamber brièvement les cours du pétrole jusqu’à 4,5% dans les échanges mercredi matin en Asie, faisant craindre pour l’approvisionnement.
À l’étranger
Les Bourses mondiales étaient sur le qui-vive mercredi face à l’escalade des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis après les attaques menées par Téhéran contre des bases américaines en Irak, qui ont brièvement fait flamber le pétrole ainsi que le yen et l’or, valeurs refuges.
Les places européennes perdaient du terrain, sans toutefois céder à la panique, les investisseurs s’interrogeant sur la suite éventuelle du conflit.
«Pour le moment, c’est encore l’incertitude qui domine», commente Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
Avant cela, les Bourses asiatiques ont connu une nouvelle séance difficile.
Deux bases américaines en Irak ont été la cible de tirs de missiles depuis l’Iran dans la nuit de mardi à mercredi, en réplique à la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe américaine à Bagdad vendredi dernier.
Les investisseurs ont d’abord été effrayés, avant d’être quelque peu rassurés par une déclaration du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, affirmant que son pays avait « terminé » ses représailles « proportionnées » à l’assassinat de Qassem Soleimani.
Le président américain Donald Trump a quant à lui suggéré dans un tweet que le bilan n’était pas très lourd et annoncé qu’il ferait une déclaration ultérieurement mercredi.
Les pertes à Tokyo ont par conséquent ralenti en deuxième partie de séance, les investisseurs guettant désormais la réaction américaine, selon une note de la maison de courtage Okasan Securities.
«L’escalade peut-elle dégénérer ou les deux pays sont-ils en train de scénariser leur conflit, sans franchir la ligne rouge qui mènerait à une guerre?», interroge Tangi Le Liboux, analyste pour Aurel BGC.
«Si les missiles iraniens ont tué des dizaines d’Américains, Donald Trump devra réagir. En l’absence de pertes humaines, le scénario pourrait être différent», ajoute-t-il.
À l’agenda
Dans ce contexte très troublé, les investisseurs surveilleront les créations d’emplois dans le secteur privé aux États-Unis.