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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 07 juin 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent à des niveaux proches de l’équilibre mercredi, encaissant les dernières statistiques sans broncher, en attendant les réunions des banques centrales européenne et américaine de la semaine prochaine.

Les indices boursiers

Le FTSE 100 était stable en début de séance à Londres. Le CAC 40 perdait 0,4% à Paris et le DAX 0,3% à Francfort.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles reculait de 0,2% et l’indice élargi S&P 500 de 0,1%.

En Asie, le Nikkei 225 a culbuté de 1,8% à Tokyo, sa pire chute des trois derniers mois. La bourse de Shanghai a ajouté 0,1% et le Hang Seng 0,8% à Hong Kong. Sydney a pris 0,2% et Séoul était stable.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole ajoutait 43 cents US à 72,17 $ US le baril.

 

Le contexte 

La Bourse de New York devrait connaître une ouverture calme également, les contrats à terme des trois principaux indices étant stables.

«Nous voyons une reprise à l’horizon, mais il y a encore beaucoup de travail pour se libérer des chocs du passé», a affirmé mercredi Clare Lombardelli, cheffe économiste de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui a ajouté que «la reprise sera plus faible en comparaison avec les standards du passé».

L’OCDE a légèrement revisé en hausse ses perspectives de croissance de l’économie mondiale à +2,7% en 2023, contre 2,6% prévues au mois de mars. L’institution internationale prévoit que l’inflation descendra à 6,6% en 2023 puis à 4,3% en 2024.

Cette inflation tenace pousse les banques centrales à relever leurs taux d’intérêt ou à les laisser élevés.

Les réunions de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine poussent ainsi les investisseurs à la prudence et à l’attentisme.

Autre indicateur n’a pas plu aux marchés. La Chine a vu ses exportations se contracter de 7,5% en mai sur un an selon des chiffres des douanes, un repli beaucoup plus prononcé qu’attendu par les analystes sondés par l’agence Bloomberg (-1,8%) et qui s’accompagne d’une baisse des importations de 4,5% sur un an.

Ces chiffres «démontrent encore que la demande faiblit autant» en Chine qu’à l’étranger, souligne Craig Erlam, analyste d’Oanda, surpris par «la vitesse à laquelle le boom économique lié à la réouverture de la Chine s’est estompé».

Hong Kong a néanmoins progressé de 0,81% et Shanghai de 0,08%, soutenu par l’espoir que ces données décevantes poussent le gouvernement chinois à prendre des mesures de soutien à l’activité économique.

 

La livre turque s’écroule

La livre turque chutait de 6,68% par rapport au dollar à 23,16 livres pour un dollar américain, s’écroulant également face à la plupart des autres devises. Elle a atteint un nouveau record à la baisse à 0,0431 $US pour une livre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui mène une politique monétaire hétérodoxe, a nommé samedi un nouveau ministre de l’Économie, Mehmet Simsek, qui aura pour mission d’endiguer l’inflation (39,6% sur un an en mai) et de remettre l’économie turque sur les rails.

Lors de sa prise de fonctions dimanche, Mehmet Simsek, partisan d’une politique économique orthodoxe, a averti qu’il faudrait revenir à des «mesures rationnelles» pour redresser l’économie.

«Nous voyons l’impact de Simsek qui pousse la Banque centrale turque vers une politique rationnelle – ce qui signifie une monnaie plus faible et compétitive», estime Timothy Ash, analyste spécialiste des marchés émergents au cabinet BlueBay.

 

Inditex brille

Le géant espagnol du vêtement Inditex, propriétaire de la marque Zara, a vu son bénéfice net bondir de 54% au premier trimestre grâce au dynamisme de ses ventes, qui a compensé l’impact de l’inflation sur ses coûts de production. Son action grimpait de 6,85% à Madrid.

 

Pétrole en hausse, euro aussi, bitcoin en baisse

Les prix du pétrole montaient légèrement mercredi, les réductions supplémentaires de production annoncées par l’Arabie saoudite se voyant déjà presque compensées par des données économiques décevantes venant de Chine, même si les prix restent sous pression.

Le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,94% à 77,02 $US et le WTI américain 1,07% à 72,51 $US.

L’euro progressait de 0,22% par rapport au dollar, à 1,0717 $US.

Le bitcoin recule de 0,51% à 26 810 $US.