Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 07 septembre 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses étaient sur la défensive mercredi face à des perspectives économiques dégradées, se préparant dans le même temps à de nouvelles hausses de taux des banques centrales pour juguler l’inflation sur fond de crise énergétique, tandis que le dollar continuait de caracoler.
Vers 7h00, heure du Québec, les Bourses européennes cédaient du terrain. Après avoir clôturé dans le rouge mardi, Wall Street se dirigeait vers un l’équilibre à l’ouverture.
En Asie, la Bourse de Tokyo a lâché 0,71% mercredi, lestée par la dégringolade du yen par rapport au dollar américain, atteignant mercredi un nouveau plus bas depuis 1998 à 144,38 yens pour un dollar.
Les indices boursiers à 08h00
Les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 17,00 points (-0,05%) à 31 149,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient 4,00 points (-0,10%) à 3 906,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 19,25 points (-0,16%) à 11 999,75 points.
À Londres, le FTSE 100 diminuait de 46,15 points (-0,63%) à 7 254,29 points. À Paris, le CAC 40 retraitait de 24,49 points (-0,40%) à 6 080,12 points. À Francfort, le DAX affichait un recul de 47,00 points (-0,37%) à 12 824,44 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a descendu de 196,21 points (-0,71%) à 27 430,30 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a retraité de 158,43 points (-0,83%) à 19 044,30 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain diminuait de 0,13 $ US (-0,15%) à 86,75 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 0,15 $ US (-0,16%) à 92,68 $ US.
Le contexte
En ce début septembre, «les marchés continuent de s’ajuster aux perspectives économiques dégradées et de resserrement monétaire agressif des banques centrales», observe Xavier Chapard de LBPAM.
Signe du fléchissement de l’économie mondiale, les exportations et les importations de la Chine ont connu en août un ralentissement plus important que prévu. Et la production industrielle en Allemagne est repartie en baisse en juillet, surtout dans les secteurs énergivores.
Les investisseurs attendent désormais que la Banque centrale européenne remonte ses taux de 75 points de base jeudi, un mouvement rarissime par sa force pour sortir la zone euro d’une inflation tout aussi extrême.
Avant la BCE, la Banque du Canada se réunit ce mercredi après avoir relevé son taux directeur de 1,5% à 2,5%, pour lutter contre l’inflation, en juillet.
Aux États-Unis, où l’économie se montre plus résistante, comme l’a démontré mardi la bonne santé de l’activité dans les services, les investisseurs s’attendent à ce que la banque centrale conserve une poigne solide pour son prochain relèvement de taux dans une quinzaine de jours.
Cette perspective propulsait le dollar à un nouveau plus haut de 24 ans face au yen. Le dollar montait face à la monnaie nipponne et s’échangeait à environ 144,52 yens.
A contrario, l’euro restait logé sous la parité face au dollar et à des niveaux plus vus depuis 20 ans. Vers 6h40, la monnaie unique cédait 0,04% à 0,9901 $ US pour un euro.
«Si le dollar continue de monter à cette vitesse, ce ne sont pas seulement les pays autres que les États-Unis qui vont continuer de voir enfler leurs factures d’énergie libellées en dollars, mais l’économie américaine va aussi se retrouver au pied du mur», prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Les inquiétudes liées à la crise énergétique se sont intensifiées depuis vendredi avec l’annonce du report sine die de la réouverture du gazoduc Nord Stream 1, assurant l’essentiel des approvisionnements en gaz russe.
Bruxelles a proposé mercredi aux États membres un plafonnement du prix du gaz russe livré à l’UE, afin de «réduire les revenus de la Russie».
En outre la Commission européenne a proposé de plafonner les revenus des entreprises produisant de l’électricité avec le nucléaire et les renouvelables, et de réclamer une «contribution de solidarité» aux groupes gaziers et pétroliers, afin d’aider ménages et entreprises face à la flambée des factures énergétiques.
Le titre Ubisoft plongeait de 16,83% à 36,19 euros après que le groupe chinois Tencent a pris une participation de 49,9% au capital de la holding de la famille Guillemot, fondatrice du géant français du jeu vidéo.
Les prix du pétrole montaient mercredi, après l’avertissement de Vladimir Poutine affirmant que la Russie ne livrera plus de pétrole ou gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou, mais restaient tempérés par les craintes de récession.