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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 01 juin 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés actions hésitaient mercredi, surveillant les cours du pétrole sur fond de poussées inflationnistes qui mettent au défi les banques centrales, et d’embargo européen sur l’essentiel du brut russe.

Après un rebond à l’ouverture, les indices européens hésitaient au lendemain d’un net repli. La clôture en ordre dispersé des places asiatiques n’a pas pu leur servir de moteur en dépit des mesures d’assouplissement sanitaire à Shanghai.

Wall Street s’apprêtait à suivre la même tendance indécise.

 

Les indices boursiers à 07h47

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones avançaient de 135,00 points (+0,41%) à 33 106,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 avançaient de 8,75 points (+0,21%) à 4 140,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq augmentaient de 16,25 points (+0,13%) à 12 662,75 points.

À Londres, le FTSE 100 baissait de 19,24 points (-0,25%) à 7 588,42 points. À Paris, le CAC 40 progressait de 4,24 points (+0,07%) à 6 473,04 points. À Francfort, le DAX augmentait de 42,33 points (+0,29%) à 14 430,68 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a terminé en hausse de 178,09 points (+0,65%) à 27 457,89 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a reculé de 120,26 points (-0,56%) à 21 294,94 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain avançait de 1,09 $ US (+0,95%) à 115,76 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 0,16 $ US (+0,13%) à 123,00 $ US.

 

Le contexte

«L’inflation reste au centre de préoccupations, tout comme le prix du pétrole», commente Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

La semaine dernière, la trajectoire avait été très optimiste sur les marchés qui espéraient qu’un pic de l’inflation était sur le point d’être atteint, et qui reprenaient confiance dans l’amélioration de la situation sanitaire en Chine.

Mais, en zone euro, l’indice des prix à la consommation a tiré à nouveau le signal d’alarme mardi en affichant une inflation à 8,1% sur un an en mai, un record, selon Eurostat. 

Cette mauvaise nouvelle fait pression sur la Banque centrale européenne pour qu’elle remonte plus rapidement que prévu ses taux directeurs, comme sa consœur américaine (Fed), pour juguler l’inflation.

Des prises de parole de plusieurs membres de la Fed et de la BCE sont prévues au cours de la journée alors que les marchés attendent des banques centrales qu’elles parviennent à ralentir la hausse des prix sans mettre en péril l’économie.

D’autant que les données macroéconomiques montrent des signes d’essoufflement au niveau des ventes de détail en avril en Allemagne et des secteurs manufacturiers en zone euro.

Les investisseurs surveilleront plus tard les résultats de l’enquête ISM sur l’activité manufacturière aux États-Unis et l’enquête mensuelle d’ADP sur les embauches dans le secteur privé aux États-Unis avant les chiffres officiels de l’emploi pour mai attendus vendredi.

Ils cherchent tant bien que mal à mesurer l’impact des prix élevés et des problèmes d’approvisionnement sur l’activité et la rentabilité des entreprises au deuxième trimestre, en amont de la publication de leurs comptes cet été.

«Les investisseurs surveillent de très près l’évolution des cours du baril et les marchés en seront dans les séances à venir extrêmement dépendants», écrit Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank. 

Les prix du pétrole qui semblaient s’être stabilisés mardi soir sur la base d’un article du Wall Street Journal, selon lequel des membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) étudiaient la possibilité de soustraire la Russie du plan de production décidé en juillet dernier avec leurs alliés de l’accord OPEP+, reprenaient leur marche en avant.

La Russie est en train de prendre des mesures qui permettront de «minimiser» l’impact de l’embargo sur le pétrole russe décidé par l’Union européenne pour punir Moscou de son offensive en Ukraine, a affirmé mercredi le Kremlin.

Côté des devises, l’euro s’effritait de 0,18% face au dollar américain à 1,0714 euro pour un billet vert.

La célèbre marque britannique de chaussures Dr Martens s’envolait de 26,5% à 273,80 pence après avoir annoncé mercredi matin un bénéfice après impôts multiplié par plus de cinq, à 181,2 millions de livres.

Le groupe pétrolier Tullow Oil (+1,28%) va fusionner avec Capricorn Energy (+3,88%) dans une opération valorisant le nouvel ensemble à plus de 1,4 milliard de livres, avec l’objectif de créer un «leader de l’énergie en Afrique» et de dépasser leurs récents déboires.

Démission du patron de DWSDWS, la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank reculait encore fortement (-7,49% à 30,86 euros, au SDax) après sa chute d’hier. Le patron Asoka Wöhrmann a démissionné, a annoncé la première banque allemande peu après des perquisitions dans une enquête sur des investissements vendus comme plus durables qu’ils ne l’étaient. 

Il sera remplacé au lendemain de l’assemblée générale du 9 juin par Stefan Hoops, actuel directeur de la banque d’affaires de Deutsche Bank.