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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 18 mai 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés européens s’essoufflaient mercredi et Wall Street devrait suivre le même chemin, après leur rebond de la veille, les préoccupations liées à la hausse des prix restant tenaces avec la cherté du pétrole et un marché obligataire tendu.

Après une ouverture en timide hausse, les indices européens effaçaient une partie de leurs gains de la veille. Un repli s’annonçait aussi à Wall Street.

Mardi, les marchés s’étaient montrés optimistes après des signes d’un déconfinement progressif en Chine et des statistiques américaines de bonne facture montrant notamment que les consommateurs ont continué à dépenser malgré une inflation élevée.

 

Les indices boursiers à 08h00

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones retraitaient de 200,00 points (-0,61%) à 32 381,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient 32,50 points (-0,80%) à 4 052,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq retraitaient de 140,50 points (-1,12%) à 12 419,75 points.

À Londres, le FTSE 100 cédait 18,74 points (-0,25%) à 7 499,61 points. À Paris, le CAC 40 cédait 21,46 points (-0,33%) à 6 408,73 points. À Francfort, le DAX lâchait 32,88 points (-0,23%) à 14 153,06 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a haussé de 251,45 points (+0,94%) à 26 911,20 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a gagné 41,76 points (+0,20%) à 20 644,28 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain montait de 2,21 $ US (+1,97%) à 114,61 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord avançait de 1,62 $ US (+1,45%) à 113,55 $ US.

 

Le contexte

«Certes, la situation sanitaire s’améliore en Asie, mais l’assouplissement des restrictions est mené à pas comptés» et «surtout, l’inflation continue de menacer l’économie mondiale», résume Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

L’inflation en zone euro s’est stabilisée à 7,4% sur un an en avril, un niveau qui reste bien supérieur à l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne, selon Eurostat. Au Royaume-Uni, le taux d’inflation a bondi à 9% en avril sur douze mois, un record en 40 ans.

Partout, les tensions inflationnistes font craindre pour la santé des entreprises et la croissance mondiale.

Le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a rappelé mardi que son institution devra agir de manière «plus agressive» si l’inflation américaine ne décélère pas assez rapidement.

De quoi faire grimper les rendements des bons du Trésor américain mercredi: celui à court terme (2 ans), très sensible à l’inflation, montait à 2,71% et celui à long terme (10 ans) se rapprochait de nouveau de la barre des 3%, à 2,99%.

La Fed a commencé en mars à relever ses taux directeurs afin de faire ralentir l’inflation qui est au plus haut depuis 40 ans. De nouvelles hausses devraient être décidées lors des deux prochaines réunions, mi-juin et fin juillet.

La BCE n’a pour sa part pas encore resserré ses taux, mais la probabilité qu’elle le fasse dès juillet s’est renforcée comme en témoigne le taux d’emprunt allemand à deux ans, au plus haut depuis 2011.

«Les investisseurs vendent les obligations qu’ils détiennent pour acheter les suivantes, en se disant que les taux seront encore plus élevés» et qu’ainsi les émissions obligataires offriront des rendements meilleurs, explique Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Le groupe allemand Siemens Energy (ENR.DE) a annoncé mercredi son intention de racheter la totalité des actions manquantes de sa filiale à problèmes Siemens Gamesa, spécialiste de l’éolien, en vue de la retirer de la Bourse. Le titre Siemens Energy progressait de 2,89% à 17,28 euros.

Les autres valeurs du secteur se portaient bien à l’instar de EON (EONGY, +2,09%), RWE (RWE.DE, +3,15%) ou Engie (ENGI.PA, +2,06%) et Neoen (NEOEN.PA, +1,96%).

Burberry repassait légèrement dans le vert, grappillant 0,22%, après avoir reculé sensiblement dans la matinée pour avoir dévoilé un bénéfice en légère hausse pour l’exercice décalé 2021/2022, pâtissant notamment du regain de COVID-19 en Chine où il est très présent.

La majorité du secteur évoluait dans le rouge, à l’instar de Kering (KER.PA, -0,74%), LVMH (MC.PA, -0,51%), Hermès (RMS.PA, -1,01%) ou Moncler (MONC.MI, -1,02%).

Les prix du pétrole étaient en hausse mercredi, poussés par les risques de rupture d’approvisionnement en hydrocarbures russes et de bons indices macroéconomiques venant des États-Unis, premier pays consommateur de brut.

Le dollar américain repartait en hausse mercredi avec l’aversion du marché pour le risque, la livre britannique souffrant particulièrement après avoir bondi la veille. Vers 7h30, heure du Québec, la livre perdait 0,67%, à 1,2409 $ US.

L’euro s’effritait de 0,33% à 1,0515 $ US contre 1,0550 $ US mardi soir.

Le bitcoin perdait 0,83% à 29 827 $ US.