Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 17 novembre 2021(Photo: 123RF)
Les marchés mondiaux fluctuaient peu mercredi, les investisseurs tentant d’anticiper les prochains mouvements des banques centrales en réaction à la forte inflation observée actuellement.
Wall Street, qui avait clôturé dans le vert mardi, se dirigeait vers une ouverture proche de l’équilibre.
En Asie, Shanghai a progressé, mais Tokyo et Hong Kong ont été sujettes à des prises de bénéfices.
Les indices
Aux États-Unis, vers 8h00, les contrats à terme du Dow Jones diminuaient légèrement de 21 points ou de 0,06% à 36 040 points. Ceux du S&P 500 étaient à l’équilibre à 4 696,25 points (0,25 point, +0,01%) alors que ceux du Nasdaq haussaient de 25,25 points, ou de 0,15% à 16 326 points.
En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 baissait de 0,34%. À Paris, le CAC 40 tournait autour de l’équilibre à 7 151,82 points et à Francfort, le DAX prenait 0,10%.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a lâché 0,40%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a cédé 0,25%.
Du côté du pétrole, vers 8h00, le prix du baril de WTI américain perdait 0,58% à 80,29 $US et le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,52% à 82,00 $US.
Le contexte
Au Royaume-Uni, l’inflation a bondi de 4,2% en octobre sur an, se hissant à son plus haut niveau depuis novembre 2011 où elle avait atteint 4,8%.
La hausse des prix est plus rapide que prévu par la Banque d’Angleterre (BoE), qui s’attendait à la voir grimper à «un peu moins de 4%» en octobre. Selon ses projections, elle doit encore monter à 4,5% en novembre, se maintenir à ce niveau début 2022 avant de connaître un pic à 5% en avril.
Cette hausse de l’inflation «vient après des nouvelles positives publiées hier (mardi) sur le marché de l’emploi», alors que le repli du chômage s’est poursuivi à 4,3%, ce qui «rend encore plus probable une hausse des taux d’intérêt en décembre», a commenté Paul Dales, de Capital Economics.
La BoE s’est inquiétée à plusieurs reprises de l’évolution des prix, mais avait décidé lors de sa dernière réunion en novembre de ne pas resserrer sa politique de taux, à un plus bas historique, pour ménager la reprise économique.
«Les données d’aujourd’hui constituent un énorme embarras pour la Banque d’Angleterre», qui va désormais être obligée d’augmenter tardivement ses taux, au risque de gâcher Noël, estime Michael Hewson, analyste à CMC Markets UK.
Les dernières données macroéconomiques aux États-Unis amènent des analystes à penser que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait elle aussi resserrer sa politique monétaire plus rapidement et plus fortement que prévu.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines restaient cependant stables.
Par ailleurs, le président américain Joe Biden annoncera d’ici la fin de la semaine s’il reconduit ou non Jerome Powell au poste de président de la Fed.
Sur le plan sanitaire, les contaminations de la COVID-19 continuent de progresser aux États-Unis et en Europe, où certains pays prennent des mesures de restriction.
La Banque centrale européenne (BCE) a estimé que la lenteur des vaccinations contre la COVID-19 dans certaines parties du monde pourrait menacer la stabilité financière, même si la reprise économique est déjà bien engagée.
Les cours du pétrole se repliaient mercredi alors que de premières estimations faisaient état d’une hausse hebdomadaire des réserves commerciales de brut aux États-Unis, avant la publication des données officielles.
Après avoir enfoncé un plus bas depuis juillet 2020 face au billet vert, à 1,1264 dollar américain dans la nuit, l’euro était stable (+0,03% à 1,1323 $US).
La livre sterling gagnait 0,20% à 1,3456 $US, après la publication de l’inflation britannique qui «met la pression sur la BoE», selon Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Le bitcoin se stabilisait à 60 590 $US (+0,17% par rapport à la clôture de la veille).