Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 13 octobre 2021(Photo: 123RF)
Les marchés attendaient nerveusement mercredi de nouvelles données sur l’inflation américaine dans un contexte d’envolée des prix de l’énergie ainsi que le lancement de la saison de résultats à Wall Street. Après trois séances consécutives de baisse, un timide rebond s’esquissait à la Bourse de New York.
Les indices
Aux États-Unis, vers 8h10, les contrats à terme du Dow Jones prenaient 37 points ou 0,11% à 34 297 points. Ceux du S&P 500 récoltaient 7,50 points, ou 0,17% à 4 4328,25 points alors que ceux du Nasdaq haussaient de 60,50 points, ou de 0,41%, à 14 713,75 points.
En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 descendait de 0,09%. À Paris, le CAC 40 montait de 0,26% et à Francfort, le DAX progressait de 0,76%.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 0,32%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong était fermé.
Du côté du pétrole, vers 8h10, le prix du baril de WTI américain reculait de 0,91% à 79,91 $US et le baril de Brent de la mer du Nord descendait de 0,97% à 82,61 $US.
Le contexte
«Wall Street sera très dépendante des données sur l’inflation américaine ce soir, mais tout gain sera tempéré par la prudence avant l’avalanche de résultats américains et les nervosités persistantes concernant l’inflation», estime Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
«Les investisseurs attendent la publication de l’indice des prix à la consommation américaine ainsi que le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed pour obtenir plus d’indices sur l’impact réel de la hausse des prix sur la reprise post-pandémique», observe Pierre veyret, analyste chez ActivTrades.
Ils seront attentifs à «tout signal concernant le début de la réduction progressive des taux d’intérêt», affirme l’expert.
La banque centrale américaine (Fed) a signalé en septembre qu’elle allait «bientôt» réduire progressivement ses achats d’actifs mis en place au début de la pandémie pour soutenir l’économie, mais une inflation persistante renforce l’idée que la Fed puisse aussi relever ses taux directeurs dans la foulée, soit avant 2023 jusqu’alors anticipé.
La plupart des décideurs politiques estiment que l’inflation, dont l’un des principaux moteurs est l’augmentation des prix du pétrole, ne sera que transitoire.
Mais les marchés voudraient en avoir le cœur net, eux qui sont déjà préoccupés par les difficultés des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Ces difficultés pourraient affecter les marges des entreprises, provoquer un ralentissement de la consommation puis faire dérailler la reprise économique.
De quoi susciter la nervosité des investisseurs alors que débute la saison des résultats des entreprises américaines, notamment avec la publication des chiffres de la banque JP Morgan dans l’après-midi.
Le titre du numéro un mondial du luxe LVMH s’adjugeait 2,04% à 646,80 euros après l’annonce de 15,512 milliards de ventes au troisième trimestre, un chiffre supérieur à celui de 2019, avant la pandémie. Le groupe se montre «confiant dans la poursuite de la croissance actuelle» et en faisait profiter les autres acteurs du secteur. Kering prenait 0,82% à 640 euros et Hermès +1,54% à 1 253,50 euros.
Le spécialiste allemand du logiciel SAP (+4,91% à 122,68 euros à Francfort) a relevé ses prévisions pour l’année en cours, tablant désormais sur un résultat opérationnel pour 2021 «entre 8,1 et 8,3 milliards d’euros», contre «entre 7,95 et 8,25 milliards» précédemment. Dans son sillage, le titre Dassault Systèmes (+3,47% à 45,29 euros) était propulsé en tête du CAC 40.
Une panne généralisée affectait mercredi le fournisseur de services nuage et hébergeur OVHcloud, qui s’apprête à entrer en Bourse vendredi, perturbant l’accès à de nombreux sites internet, selon le site spécialisé Downdetector.
Les cours du pétrole s’éloignaient mercredi de leurs derniers plus hauts touchés deux jours plus tôt, lestés par le risque que les prix élevés font peser sur la reprise économique mondiale et la demande à moyen terme.
L’euro regagnait un peu de terrain (+0,32% à 1,1564 dollar américain) face au billet vert, qui reste proche de son plus haut depuis juillet 2020.
Après une chevauchée qui l’a vu prendre plus de 40% en dix jours, le bitcoin (-1,01%) repassait sous les 55 000 $ US à 54 800 $ US.