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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 09 septembre 2020

L'arrivée d'un vaccin est nécessaire pour restaurer la confiance.

La Bourse de New York semble vouloir rebondir à l’ouverture mercredi, les investisseurs rassurés après le coup de semonce sur le secteur technologique de la veille.

Wall Street a enregistré mardi sa troisième séance de baisse d’affilée, une nouvelle fois minée par la chute de ses grandes valeurs technologiques notamment.

Les indices newyorkais sont au vert avant l’ouverture. Selon les contrats à terme, le S&P 500 progresse de 0,71% %, à 3359,25 points, et le Nasdaq prend 1,43%, à 11 216,25 points, tandis que le Dow Jones récupère 0,49 %, à 27 661 points.

Les marchés européens étaient eux aussi dans le vert. À mi-séance, le CAC 40 à Paris avance de 0,44 %, à 4995,47 points. À Londres le FTSE 100 gagnait 0,95 %, à 5986,87 points. À la Bourse de Francfort, le DAX montait de 0,97 %, à 13 094,13 points.

Le contexte

«Les investisseurs tentent un retour timide sur les marchés actions, portés par des contrats à terme sur le Nasdaq et le Dow Jones dans le vert, laissant espérer une stabilisation à New York», commente Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Les marchés européens sont moins sensibles aux valeurs technologiques mais les investisseurs se montrent cependant relativement prudents dans un contexte de tensions sino-américaines, à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne et à l’approche de l’élection présidentielle américaine, qui a lieu dans deux mois.

Les acteurs économiques suivent aussi de près les développements dans la course au vaccin contre la pandémie de Covid-19 qui a mis à mal la croissance économique mondiale.

L’arrivée d’un vaccin est nécessaire pour restaurer la confiance mais le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, partenaire industriel de l’université britannique Oxford, a annoncé une pause dans les essais mondiaux de son vaccin dans plusieurs pays après l’apparition d’une «maladie potentiellement inexpliquée» chez un volontaire.

«L’aspect sanitaire est le vrai catalyseur» du marché, présentant «un poids équivalent dans l’appréciation du risque» à celui des nouvelles macroéconomiques et celles en provenance des banques centrales, a indiqué Alexandre Baradez, analyste à IG France, au cours d’une visio-conférence.

À l’étranger

Les principales Bourses d’Asie ont souffert mercredi, le moral des investisseurs ayant été sapé par une nouvelle déroute de Wall Street la veille et les déboires d’un vaccin contre le coronavirus.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 1,04% à 23.032,54 points, tandis que l’indice élargi Topix a perdu 0,96% à 1.605,40 points.

À Hong Kong, l’indice Hang Seng a reculé de 0,63% à 24.468,93 points. Les pertes ont été plus sévères en Chine continentale, l’indice composite de Shanghai ayant trébuché de 1,86% à 3.254,63 points et celui de Shenzhen de 3,22% à 2.175,77 points.

«Le marché sera sous pression pour se corriger à la baisse pendant un moment, mais la tendance générale» de l’importance croissante des nouvelles technologies «ne va pas changer», a commenté Hiroshi Matsumoto, responsable japonais de Pictet Asset Management, cité par l’agence Bloomberg.

Valeur refuge des investisseurs en cas de gros temps sur les marchés, le yen s’appréciait mercredi face au dollar, un mouvement de change néfaste pour les valeurs exportatrices japonaises.

Et pour ne rien arranger, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé une «pause» des essais cliniques mondiaux sur son vaccin expérimental prometteur contre le coronavirus, après l’apparition d’une maladie inexpliquée chez un participant de ces essais.

«Cette nouvelle a aussi plombé l’ambiance» à Tokyo, alors que le Japon compte notamment sur des vaccins pour être en mesure d’accueillir l’an prochain les Jeux olympiques, a déclaré à l’AFP l’analyste Eiji Kinouchi de Daiwa Securities.

Le pétrole se reprend

Les prix du pétrole se reprenaient un peu mercredi en cours d’échanges européens, au lendemain d’une chute sévère alimentée par les craintes d’un surplus d’or noir.

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 40,31 dollars à Londres, en hausse de 1,33% par rapport à la clôture de mardi.

À New York, le baril américain de WTI pour octobre gagnait 1,74% à 37,40 dollars.

Les gains de ce début de séance sont «une rectification après la chute massive que le marché a subie» mardi, sans pour autant l’effacer complètement, a expliqué Paola Rodriguez-Masiu, analyste pour Rystad Energy.