Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 06 mai 2020«L’assouplissement des mesures de confinement continue d’être au premier plan dans l’esprit des investisseurs».
Wall Street se préparait à ouvrir en hausse, alors que le déconfinement de plusieurs États se poursuit .
Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,89 %, l’indice élargi S&P 500 0,86 % et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,81 %.
Contexte
« Les marchés boursiers européens évoluent en ordre dispersé (ce mercredi), au lendemain d’une belle performance » alors que « l’assouplissement des mesures de confinement continue d’être au premier plan dans l’esprit des investisseurs », souligne dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets UK.
Relativement épargnée par la pandémie, l’Allemagne s’apprête mercredi à accélérer son déconfinement, une normalisation réclamée avec force pour son pays par le président américain Donald Trump afin d’éviter une catastrophe économique.
Mais même si « pour l’instant, les marchés semblent intégrer dans leurs prix la perspective que l’activité économique puisse s’améliorer », il reste que « nous ne connaissons toujours pas l’étendue des dommages économiques qui ont déjà été causés », avance de son côté Michael Hewson, chez CMC Markets UK.
La Commission européenne a prédit mercredi une récession « historique » dans l’UE cette année en raison de la pandémie, qui se traduira selon elle par une chute record du PIB de 7,7 % en zone euro, puis un rebond de 6,3 % en 2021. En France, le produit intérieur brut (PIB) devrait reculer de 8,2 % en 2020.
L’Italie devrait pour sa part entrer en 2020 dans une « profonde récession » avec un PIB en recul de 9,5 % et une dette au plus haut (158,9 % du PIB), une annonce qui n’a toutefois pas entraîné de réaction notable sur le marché des obligations d’État, où le taux d’emprunt italien à dix ans variait peu.
Du côté des indicateurs, les commandes passées à l’industrie manufacturière allemande ont chuté de 15,6 % sur un mois en mars en raison du coronavirus, la plus forte baisse de l’histoire récente tandis que l’activité du secteur des services en France a connu une chute « sans précédent » en avril, du fait du confinement et de l’arrêt de nombreuses activités.
Mais ce sont surtout les créations d’emplois dans le secteur privé en avril (enquête ADP) aux États-Unis qui sont attendues, avant le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole.
« Le consensus attend… 21 millions de destructions de postes en avril dans le secteur privé américain », note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
À l’étranger
La cote parisienne avait ouvert stable, avant de passer dans le rouge. À 09H10, l’indice CAC 40 se repliait de 0,40% à 4465 points. La veille, il avait fini sur un net rebond de 2,40 %.
La Bourse de Londres rebondissait légèrement mercredi, tirée notamment par ITV et Ocado, mais restait frileuse face à l’incertitude sur la levée du confinement pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
L’indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 0,71 % à 5890 points.
La Bourse de Francfort évoluait mercredi en baisse, le Dax cédant 0,20 % à 10708 points, se stabilisant après une forte baisse lundi et un net rebond la veille.
À l’agenda
Le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole est attendu, de même que de nombreux résultats d’entreprises américaines après la fermeture des marchés.