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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 14 juin 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La probabilité d’un resserrement monétaire plus fort que prévu de la Banque centrale américaine (Fed) continuait d’effrayer les marchés mardi avant le début de la réunion de la Fed.

Après un rebond à l’ouverture, les indices européens replongeaient dans les affres de l’inflation et de ses effets sur la politique monétaire. 

Un petit répit se profilait à Wall Street, où les contrats à terme sur les principaux indices avançaient légèrement.

 

Les indices boursiers à 8h09

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones affichaient une hausse de 7,00 points (+0,02%) à 30 534,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 gagnaient 5,00 points (+0,13%) à 3 755,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq progressaient de 38,75 points (+0,34%) à 11 335,25 points.

À Londres, le FTSE 100 descendait de 52,12 points (-0,72%) à 7 153,69 points. À Paris, le CAC 40 lâchait 65,63 points (-1,09%) à 5 956,69 points. À Francfort, le DAX cédait 96,44 points (-0,72%) à 13 330,59 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a diminué de 357,54 points (-1,32%) à 26 629,86 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a haussé de 0,39 point (+0,00%) à 21 067,99 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain haussait de 0,37 $ US (+0,31%) à 121,30 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord montait de 0,55 $ US (+0,45%) à 122,82 $ US.

 

Le contexte

Une hausse de taux musclée de 0,75 point semble désormais la plus probable à l’issue de la réunion de la Fed, selon les opérateurs de marché. Ce qui a fortement déplu lundi aux indices boursiers, fait monter le dollar et mis le feu aux taux obligataires.

«La perspective d’une attitude beaucoup plus agressive de la part de la Réserve fédérale, ainsi que d’autres banques centrales, pèse considérablement sur les actifs à risques», commente Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

«Les investisseurs craignent que de telles politiques ne compromettent sérieusement les perspectives économiques mondiales, déjà mises à mal par les problèmes géopolitiques, la situation virale en Asie ainsi que l’inflation record actuelle, alors que la récession menace à moyen et long terme dans de nombreuses régions», poursuit l’expert.

Les salles de marché sont en stress depuis la fin de semaine dernière, après un message offensif de la Banque centrale européenne afin de réduire l’inflation, suivi de l’annonce d’une inexorable progression des prix à la consommation aux États-Unis en mai, propulsés par les prix de l’énergie et de l’alimentation.

Avant ce constat amer, une hausse de 0,5 point de pourcentage du taux directeur de la Fed et une hausse du même ordre en juillet semblaient acquises, mais désormais, les opérateurs estiment à près de 80% la probabilité que la Réserve fédérale augmente ses taux de 1,75 point au moins d’ici fin septembre, soit deux hausses d’un demi-point et une autre de 0,75 point.

Un relèvement aussi brutal serait une première depuis 1994.

La défiance des investisseurs s’est alors répandue à toutes les classes d’actifs. Le marché obligataire a été victime d’un désengagement massif de peur que les mesures politiques n’entraînent une récession de la première économie mondiale.

Le taux d’intérêt à 10 ans sur la dette française et allemande a retrouvé des plus hauts depuis 2014.

Celui des emprunts d’État américains à 10 ans, qui a atteint lundi son plus haut niveau depuis plus de 11 ans, se détendait un peu (à 3,30%).

Selon les experts, il faudrait au moins un maintien à leur niveau des prix des matières premières pour stabiliser les taux obligataires et calmer les marchés actions.

Les prix du pétrole résistaient mardi, les craintes quant à l’offre ayant dépassé celles concernant la demande, en raison notamment de l’arrêt quasi total de la production libyenne, en proie à une crise politique majeure.

Le promoteur immobilier Crest Nicholson (+7,22%) a indiqué que la demande de logements restait forte malgré la hausse des prix. Tout le secteur en profitait, dont Barratt (+1,24%) et Persimmon (+0,76%).

Le dollar effaçait une partie de ses gains des dernières séances, les cambistes attendant de voir l’ampleur de la hausse des taux de la Fed.

Vers 7h15, heure du Québec, l’euro récupérait 0,27% à 1,0437 dollar américain. 

Le bitcoin restait sous pression après avoir vu son prix chuter de plus de 15% lundi et s’être approché des 20 000 $ US dans la nuit de lundi à mardi. Il s’échangeait à 22 186 euros (-4,42%) vers 7h10.