Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 18 janvier 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La hausse des taux d’intérêt obligataires plombait les marchés boursiers mardi, tandis que les prix du pétrole étaient au plus haut depuis 2014.
Les places européennes étaient ancrées dans le rouge depuis l’ouverture. La Bourse de New York, qui était fermée lundi en raison d’un jour férié, devrait ouvrir également en retrait.
Les indices boursiers à 8h12
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 273,00 points (-0,76%) à 35 523,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 42,75 points (-0,92%) à 4 612,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq diminuaient de 228,75 points (-1,47%) à 15 367,00 points.
En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 lâchait 39,52 points (-0,52%) à 7 571,71 points. À Paris, le CAC 40 perdait 55,49 points (-0,77%) à 7 146,15 points. À Francfort, le DAX reculait de 154,46 points (-0,97%) à 15 779,26 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a cédé 76,27 points (-0,27%) à 28 257,25 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a retraité de 105,25 points (-0,43%) à 24 112,78 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain avançait de 1,28 $ US (+1,53%) à 85,10 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord progressait de 1,33 $ US (+1,55%) à 87,39 $ US.
Le contexte
Au Royaume-Uni, le taux de chômage a baissé à 4,1% pour les trois mois achevés fin novembre.
Les prix des barils de Brent et de WTI ont tous deux atteint mardi leur plus haut niveau depuis plus de sept ans, dopés par des perturbations de l’offre, de vives tensions géopolitiques et une remontée de la demande.
«Les difficultés d’approvisionnement dans certains pays producteurs de pétrole importants, comme l’Angola, le Nigeria et la Libye, combinées aux prix exceptionnellement élevés du gaz naturel, continuent de faire pression sur les prix du brut», complète Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Quant à la situation sanitaire, le variant Omicron s’avère moins grave pour la demande de pétrole que ses prédécesseurs et ne freine pas la remontée des cours.
De nombreux analystes s’attendent désormais à voir les prix du brut dépasser les 90 dollars américains le baril, voire la barre des 100 $ US, ce qui semblait encore impossible à envisager il y a quelques mois.
Cette hausse des cours du pétrole brut «alimente les craintes d’inflation et rend probable une nouvelle accélération du changement de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine», estime Jürgen Molnar, analyste chez RoboMarkets.
Les annonces que l’institution a faites sur un durcissement monétaire à venir font grimper les taux d’intérêt sur le marché obligataire.
Les rendements de la dette américaine sont au plus haut depuis le début de la pandémie: à 1,81% pour l’échéance à 10 ans et 1,01% pour le deux ans. Le taux d’emprunt allemand se rapproche de zéro pour la première fois depuis 2019.
Une hausse des taux obligataires pénalise généralement les actions, car elle améliore la rentabilité des obligations, des actifs considérés comme moins risqués par les investisseurs.
D’un autre côté, la Banque du Japon a maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante, malgré un rehaussement de ses prévisions d’inflation pour 2022-2023.
«Avec les décisions de politique monétaire de Tokyo, le patchwork de politique monétaire en 2022 sera encore plus coloré», ce qui peut perturber les marchés, selon Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.
Les valeurs pétrolières bénéficiaient de la tendance à la hausse des cours du pétrole. À Londres, Shell prenait 1,97% et BP 1,32%. À Paris, TotalEnergies montait de 1,60%.
Les ventes de voitures neuves en Europe ont marqué un nouveau record à la baisse en 2021, freinées par la crise sanitaire et les pénuries de puces électroniques.
Les valeurs du secteur se reprenaient après un début de séance dans le rouge. À Paris, Renault perdait 0,18%, tout comme Stellantis. À Francfort, Volkswagen lâchait 0,42% et Continental 2,04%, mais Daimler prenait 0,15%.
Le leader mondial des poids lourds Daimler Trucks (-1,96% à 34,74 euros) a pour sa part augmenté ses ventes de 20% en volume en 2021.
La monnaie européenne reculait de 0,18% à 1,138 8 $ US vers 7h40, heure du Québec.
Le bitcoin était stable (-0,06%) à 41 710 $ US.