Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 28 septembre 2021(Photo: 123RF)
Les marchés boursiers souffraient mardi de la nette progression des rendements souverains et s’inquiétaient de la flambée des prix de l’énergie qui pourrait peser sur les perspectives de croissance mondiale. Les indices européens reculaient tous, la même aversion au risque se dessinait à Wall Street.
Les indices
Aux États-Unis, vers 8h00, les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 120 points, ou de 0,35%, à 34 623 points. Ceux du S&P 500 descendaient de 33,75 points, ou de 0,76% à 4 399,25 points alors que ceux du Nasdaq chutaient de 228,75 points, ou de 1,51 %, à 14 966 points.
En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 perdaient 0,15%. À Paris, le CAC 40 plongeait de 1,37% et à Francfort, le DAX diminuait de 1,03%.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a descendu de 0,19% et le Hang Seng de Hong Kong a pris 1,20%.
Du côté du pétrole, vers 8h00, le prix du baril de WTI américain haussait de 0,80% à 76,25 $US et le baril de Brent de la mer du Nord récoltait 0,54% à 80,07 $US.
Le contexte
«La flambée actuelle des prix de l’énergie renforce les inquiétudes, notamment avec la crise énergétique qui devrait s’aggraver juste au moment où nous entrons dans l’hiver», écrit Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
L’économie mondiale reste largement dépendante des capacités de production de la Chine. Or, le pays fait face à des coupures de courant qui pénalisent des millions de foyers ainsi que de nombreuses usines, dont des fournisseurs de grandes entreprises internationales.
Ces tensions énergétiques, qui s’expliquent par la flambée des prix du charbon et du gaz naturel combinée aux efforts de Pékin pour réduire les émissions polluantes pourraient aussi freiner la croissance de la deuxième économie mondiale et avoir un impact sur les biens de consommation des économies occidentales.
Dans ce contexte de montée des prix de l’énergie, qui fait craindre une persistance de l’inflation, les rendements continuaient à monter sur le marché de la dette souveraine, le taux américain à dix ans grimpant à 1,53% après être monté jusqu’à 1,51% la veille. Celui à maturité 30 ans prenait 6 points de base, dépassant les 2%.
Et le prix du baril de Brent, la référence européenne de pétrole brut, a atteint mardi 80 dollars américains pour la première fois depuis trois ans, en raison d’une hausse de la demande alors que l’offre reste limitée.
En outre, «la situation du groupe immobilier chinois Evergrande est encore source de tensions», tant que l’État chinois n’a pas signifié s’il comptait intervenir ou non pour sauver ou restructurer le groupe endetté et au bord de la faillite, observe aussi Andreas Lipkow, de Comdirect.
Déjà en forte hausse la veille, TotalEnergies prenait 1,11% à 41,52 euros et Vallourec +2,53% à 7,51 euros. À Londres, BP avançait de 2,29% à 338,70 pence et Royal Dutch Shell de 2,32% 1.632 pence.
Les titres des fabricants de semi-conducteurs Infineon (-4,25% à 35,91 euros) à Francfort et STMicroelectronics (-4,40% à 37,83 euros) ou Soitec (-3,72% à 189 euros) évoluaient dans le rouge à l’instar d’autres valeurs du secteur technologique pénalisées par la tension du marché de la dette souveraine.
Bruxelles a appelé mardi Volkswagen à indemniser sans délai les clients lésés par le scandale des moteurs diesel truqués dans toute l’UE, et pas seulement en Allemagne, accusant le constructeur automobile de «jouer la montre». Pour autant, le titre gagnait 1,17% à 277 euros à Francfort.
ArcelorMittal a annoncé mardi investir 1,1 milliard d’euros sur son site de Gand, dans l’ouest de la Belgique, pour réduire ses émissions de CO2 en construisant une nouvelle usine de production d’acier. Le titre prenait 0,25% à 26,07 euros à Paris.
Le dollar se renforçait en raison de la forte hausse des rendements obligataires américains. L’euro cédait 0,12% à 1,1686 $US vers 7 h 35, heure du Québec.
Le bitcoin lâchait 1,61% à 42 017 $US.