Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 19 novembre 2024La crainte des tarifs douaniers de l'administration Trump fait plonger les marchés. (Photo: Adobe Stock)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge mardi, inquiètes de la montée des tensions en Ukraine, ce qui se traduit par un préférence des investisseurs pour des actifs considérés plus sûrs, comme les obligations ou l’or.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 1,3%, le CAC 40 français 1,5% et le FTSE 100 britannique 0,5%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles cédaient 0,5%.
En Asie, le Nikkei 225 a avancé de 0,5% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a pris 0,7% et le Hang Seng 0,4% à Hong Kong. Le Kospi a grimpé de 0,1% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 27 cents US à 68,90 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié lundi au cours moyen de 71,21 cents US, en hausse par rapport à celui de 71,03 cents US de vendredi.
Contexte
«Les tensions en Ukraine n’ont jamais été aussi élevées», note John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
Or, ces risques s’ajoutent aux «questions politiques aux États-Unis» concernant «les nouveaux membres du gouvernement Trump» et les attentes «microéconomiques», avec «la publication des résultats du géant Nvidia mercredi», ajoute-t-il.
Au millième jour de l’invasion russe, l’Ukraine a juré de ne «jamais» se soumettre à la Russie, qui a, elle, agité de nouveau le spectre du recours à l’arme nucléaire et promis de remporter cette guerre.
L’administration américaine sortante de Joe Biden a donné un coup de pouce aux Ukrainiens en les autorisant à frapper le sol russe avec des missiles à longue portée américains, une ligne rouge pour Moscou.
Vladimir Poutine a répondu mardi, en signant le décret officialisant sa nouvelle doctrine nucléaire qui élargit la possibilité du recours à l’arme atomique en cas d’assaut aérien «massif» mené par un pays non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire. Des références claires à l’Ukraine et aux États-Unis.
Dans ce contexte, les obligations d’État, considérées comme plus sûres, étaient recherchées, ce qui entraîne une baisse de leurs taux d’intérêt.
Le taux de l’emprunt américain sur 10 ans était à 4,37%, contre 4,41 la veille, et son homologue allemand, référence en Europe, reculait à 2,33%, contre 2,37% la veille.
L’or, valeur refuge par excellence, «profite lui aussi de l’anxiété géopolitique», relève Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management. L’once prenait 0,91% par rapport à la veille, à 2 635,77 $US.
Les valeurs de la défense affichent elles aussi des gains : Rheinmetall gagnait 3,78% et Renk (+4,03%) en Allemagne. Ailleurs en Europe, le français Thales (+0,86%) et le britannique BAE Systems (+0,66%) étaient parmi les seules valeurs positives d’indices européens en net recul.
Les marchés attendent toujours, par ailleurs, «de savoir qui sera nommé au poste de secrétaire au Trésor», rappelle Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Autre accent des investisseurs : les résultats mercredi du poids lourd américain des puces Nvidia, première capitalisation mondiale.
Ils devraient «soit couronner le secteur de l’intelligence artificielle comme le roi incontesté, soit déclencher une remise en question radicale des valorisations très élevées du secteur», selon Stephen Innes.
Thyssenkrupp confiant
Le conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp a annoncé mardi une nouvelle perte annuelle nette sur son exercice décalé 2023/2024, mais il s’attend à sortir du rouge, avec un bénéfice net attendu entre 100 et 500 millions d’euros, des perspectives saluées par le marché.
À Francfort, l’action du groupe prenait 9,47%.
Recul du pétrole
Les cours du pétrole baissent légèrement mardi avec la reprise partielle de la production du champ pétrolier norvégien de Sverdrup, en mer du Nord. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 0,37% à 73,03 $US. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, chutait de 0,49% à 68,82 $US.
Côté devises, le dollar américain continue de prendre de la valeur, porté par les perspectives de politiques inflationnistes de Donald Trump. Il prenait 0,32% par rapport à la monnaie unique, à 1,0566 $US pour un euro.