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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 15 octobre 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont prudentes mardi, avant d’entrer dans le vif de la saison des résultats d’entreprises, sur fond d’inquiétudes persistantes sur la relance chinoise et de forte baisse des prix du pétrole qui plombe les titres du secteur.

Les indices boursiers à 8h30

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand prenait 0,3%, tandis que le CAC 40 français concédait 0,7%. Le FTSE 100 britannique perdait quant à lui 0,5%.

Les marchés chinois ont prolongé leurs pertes après que le gouvernement a rapporté que la croissance des exportations a fortement chuté en septembre, ajoutant aux signes de faiblesse de l’économie.

L’indice composite de Shanghai a perdu 2,5%, tandis que l’indice Hang Seng de Hong Kong a cédé 3,7%.

À Tokyo, le Nikkei 225 a gagné 0,8%, alors que le Kospi de Séoul a ajouté 0,4%.

En Australie, S&P/ASX 200 a été en hausse de 0,8%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles cédaient moins de 0,1%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole perdait 3,73 $US à 70,10 $US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 72,53 cents US comparativement à 72,67 cents US vendredi dernier.

Contexte

«La microéconomie prend le dessus sur la macroéconomie cette semaine du fait de l’intensification de la saison des résultats», résume Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.

Après plusieurs grandes banques américaines en fin de semaine dernière, les publications de rapports financiers par les entreprises cotées pour le troisième trimestre s’accélèrent cette semaine.

Aux États-Unis, le secteur bancaire sera à nouveau à l’honneur mardi, avec Bank of America, Goldman Sachs et Citigroup. En Europe, le numéro un du luxe LVMH doit publier ses résultats dans la soirée, après la fermeture des marchés.

Il faudra être «attentifs aux annonces concernant les rachats d’actions», qui furent «ces derniers mois des éléments de soutien massif» des cours, selon M. Dembik.

Autre focus des investisseurs : les inquiétudes concernant les plans du gouvernement chinois pour relancer la deuxième économie mondiale.

Pékin a annoncé samedi un recours massif à l’endettement public, avec des obligations spéciales, pour soutenir une activité en perte de vitesse, mais sans mesures d’aide aux ménages pour stimuler la consommation, ce qui a déçu les marchés.

Dans le même temps, le géant asiatique a publié des statistiques jugées alarmantes, l’inflation en Chine ayant ralenti en septembre, signe de dépenses des ménages toujours en berne.

«Bien que les récentes mesures prises pour soutenir l’économie (Chinoise) soient un pas dans la bonne direction, des préoccupations importantes se profilent», estime Stephen Innes chez SPI Asset Management.

En Asie, ces craintes ont fait chuter les Bourses : Hong Kong a perdu 3,67%, tandis que Shanghai a reculé de 2,53% en clôture.

En Europe, elles plombent en séance les titres des secteurs les plus dépendants de la Chine, luxe et l’automobile en tête.

La réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi est elle aussi en ligne de mire des investisseurs.

L’institution s’oriente vers une nouvelle baisse de ses taux d’intérêt jeudi, les données récentes sur l’inflation étant rassurantes, tandis que l’inquiétude monte pour la croissance en zone euro.

En Allemagne, première économie de la zone euro, la confiance des investisseurs a grimpé en octobre, ce qui n’était pas arrivé depuis juin. L’indicateur a atteint 13,1 points, au-dessus des attentes du consensus des économistes de Factset (10,0).

Le pétrole tousse

Les cours du pétrole chutent nettement, après des affirmations du journal américain Washington Post selon lesquelles le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait dit à son allié américain qu’il envisageait de frapper l’armée iranienne et non des infrastructures pétrolières de l’Iran.

À cela s’ajoute la publication d’un rapport de l’OPEP+ qui a abaissé lundi ses projections sur la demande mondiale en or noir pour 2025. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a-t-elle estimé mardi le marché «suffisamment approvisionné» pour faire face aux tensions mondiales.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 4,44%, à 74,02 $US. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, reculait de 4,71%, à 70,35 $US.

Par conséquent, les groupes pétroliers dévissent : TotalEnergies perdait 4,37%, tandis que BP chutait de 4,79% et Shell de 3,65%. ENI perd de son côté 2,74%.

Ericsson renoue avec les bénéfices

L’équipementier suédois Ericsson prenait près de 10% à la Bourse de Stockholm après avoir renoué avec un bénéfice net au troisième trimestre, à 3,9 milliards de couronnes (343 millions d’euros), malgré un recul de 4% de son chiffre d’affaires, selon un communiqué publié mardi.