Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 17 mars 2020«La Bourse devrait ouvrir en hausse portée par l'espoir de mesures fiscales.»
La Bourse de New York devrait ouvrir en hausse, reprenant des couleurs au lendemain d’un lundi noir, soutenue par l’espoir de voir les gouvernements apporter une réponse fiscale aux désastres économiques engendrés par le coronavirus.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 1,41% à 20 547 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, montre de 1,89% à 7173,25 points. Le S&P500, quant à lui, prend 1,32% à 2437 points.
Wall Street a vécu l’une des pires séances de son histoire, lundi, avec un plongeon de 13% du Dow Jones.
Contexte
«Les marchés américains ont connu une de leurs plus graves chute depuis 1987», a noté Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Mais «la Bourse devrait ouvrir en hausse portée par l’espoir de mesures fiscales», a-t-il anticipé.
«Les banques centrales ont fait de leur mieux, mais en l’absence de mesures fiscales de la part des gouvernements partout dans le monde, il est difficile de voir où les marchés pourraient trouver un appui à moyen terme», a-t-il analysé.
Selon lui, le communiqué du G7 en ce sens pose question dans la mesure où il arrive «après des années de promesses non suivies d’effets», mais il semblerait néanmoins qu’il y ait un début de stabilisation en Asie, soutenu par des informations évoquant un plan fiscal significatif aux États-Unis.
Les dirigeants des pays du G7 se sont dits lundi «déterminés» à faire «tout ce qui est nécessaire» pour restaurer la croissance mondiale, qui vacille en raison de la pandémie de coronavirus.
Dans un communiqué commun, ils soulignent leur volonté de mobiliser «tous les instruments de politique économique» à leur disposition, que ce soit des mesures budgétaires et monétaires ou des actions ciblées, «pour soutenir immédiatement et autant que nécessaire les travailleurs, les entreprises et les secteurs les plus touchés».
La situation reste néanmoins éminemment critique avec une progression inexorable du coronavirus qui va de pair avec des confinements massifs aux répercussions conséquentes sur l’économie.
À l’heure où certains évoquent l’hypothèse d’une fermeture pure et simple des marchés, qui est loin de faire l’unanimité parmi les acteurs de marchés, les autorités semblent ainsi pour le moment privilégier la régulation.
Les banques centrales ont aussi mis leur poids dans la balance, mais les marchés y sont restés insensibles, même après que la Banque centrale américaine (Fed) a annoncé lundi une opération sur le marché monétaire à hauteur de 500 milliards de dollars, au lendemain d’une baisse brutale de son taux à 0%-0,25% et d’une injection de liquidités de 700 milliards de dollars.
À l’étranger
La journée avait bien commencé pour les marchés boursiers avec un rayon de soleil en Asie et une ouverture dynamique en Europe, mais les Bourses européennes se sont rapidement essoufflées, rattrapées par la progression inexorable du coronavirus.
Après une déroute historique, la Bourse de Sydney a repris 6%, celle de Tokyo a enrayé sa chute des quatre dernières séances pour finir juste au-dessus de l’équilibre.
En Europe, le vert était au rendez-vous dans les premiers échanges, mais la tendance s’est rapidement inversée.
Tôt ce matin, Paris perdait ainsi 1,86%, Francfort 3,30%, Milan 1,73%, Madrid 0,21% et Londres 2,79%.
Les investisseurs s’étaient rassurés momentanément avec la perspective d’une réponse budgétaire aux désastres économiques engendrés par le coronavirus.
«L’Asie a donné des signes de vie cette nuit», tout comme les places européennes à l’ouverture, après des informations évoquant un plan de relance significatif aux États-Unis, dans la foulée de la mise en place de mesures au Japon, en France, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Allemagne, note Neil Wilson, analyste pour Markets.com.
Le fait que «les gouvernements déploient leur réponse face coronavirus (…) a donné une chance aux marchés de récupérer», observe également Jasper Lawler, un analyste de London Capital Group.
Mais la situation reste éminemment critique avec une progression inexorable du coronavirus et va de pair avec des confinements massifs aux répercussions conséquentes sur l’économie.
La France, après l’Espagne et l’Italie, entre ainsi mardi en confinement général, et l’Europe ferme ses frontières pour freiner la propagation du coronavirus, qualifiée par l’Organisation mondiale de la santé de «crise sanitaire mondiale majeure de notre époque».
La pandémie a fait plus de 7000 morts dans le monde, et en Europe le nombre de malades a explosé ces derniers jours.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, aux États-Unis, la production industrielle et les ventes aux détail sont au programme.