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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 07 janvier 2020

«Quand le pic émotionnel de la crise est atteint, la raison prend alors le dessus.»

La Bourse de New York semble vouloir débuter en petite hausse mardi, après avoi pris un peu ses distances face aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient, la veille.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,02% à 28 648 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, prend 0,22% à 8866,75 points. Le S&P500, quant à lui, progresse de 0,02% à 3244,25 points.

Contexte

«La légère décrue des prix du pétrole et la stabilisation de l’or illustrent la capacité des investisseurs à relativiser les tensions croissantes entre les États-Unis et l’Iran», a noté Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

«Quand le pic émotionnel de la crise est atteint, la raison prend alors le dessus. Or elle commande de rester prudent, certes, mais aussi de prendre en compte l’étroitesse des options à la disposition de Téhéran», a-t-il complété.

«Mettant de côté le bruit et la fureur des événements des derniers jours, et en l’absence de violence supplémentaire ou d’escalade, la réalité ne semble pas avoir beaucoup changé. Nous savons déjà que l’Iran et les États-Unis ne s’aiment pas beaucoup, et cela ne va pas s’arranger de sitôt», a également relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Les indices boursiers ont accusé le coup vendredi après l’annonce de l’assassinat d’un puissant général iranien et les prix du pétrole ont bondi. Dans la foulée, le Parlement irakien a adopté une résolution réclamant la fin de la présence de troupes américaines dans le pays, un vote qui a conduit les États-Unis à brandir la menace de sanctions contre Bagdad.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a par ailleurs menacé dimanche de frapper 52 sites ciblés en Iran si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains en guise de représailles à la mort du général Soleimani tandis que Téhéran brandissait la menace d’une nouvelle réduction de ses engagements contenus dans l’accord international sur son programme nucléaire.

À l’étranger

Les Bourses asiatiques ont rebondi mardi, surtout Tokyo qui a profité d’un reflux du yen alors que les marchés croyaient moins au risque d’une escalade militaire dans le Golfe, tout en continuant à suivre de près la crise.

Wall Street, qui donne généralement le ton lors de la séance du lendemain à Tokyo, s’est repris lundi, tandis que le yen a reflué mardi par rapport au dollar, un mouvement favorable aux valeurs exportatrices nippones.

«Le rebond des actions américaines comme le déclin du yen ont ravivé le dynamisme du marché» tokyoïte, a commenté auprès de l’AFP Yoshihiro Okumura, un gestionnaire d’actifs chez Chibagin Asset Management.

En Chine, la Bourse de Shanghai a fini en hausse de 0,69% et celle de Shenzhen a gagné 1,31%. A Hong Kong, l’indice Hang Seng a terminé sur un gain plus modéré de 0,3%.

Les tensions entre l’Iran et les États-Unis, déjà fortes auparavant, se sont nettement accrues depuis l’assassinat vendredi dernier du général iranien Qassem Soleimani lors d’une frappe américaine à Bagdad.

Washington a menacé de lourdes représailles si Téhéran mettait à exécution son intention de « venger » la mort du grand artisan de sa stratégie militaire au Moyen-Orient.

La perspective d’un conflit ouvert ne s’étant pas matérialisée pour le moment, les investisseurs ont paru quelque peu rassurés.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, aux États-Unis, la balance commerciale et les commandes industrielles pour novembre sont attendus.

En zone euro, les chiffres d’inflation de décembre et les ventes de détail en novembre sont aussi à l’agenda.