Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 16 Décembre 2019«Comme toujours, le diable sera dans les détails.»
La Bourse de New York semble vouloir continuer sa progression lundi matin, enthousiaste à l’orée de la dernière semaine d’échanges complète de l’année à la faveur de l’annonce d’une trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,18% à 28 217 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagne 0,42% à 8556 points. Le S&P500, quant à lui, avance de 0,37% à 3187 points.
Contexte
«C’est l’accord commercial préliminaire entre les États-Unis et la Chine qui va encore dominer les débats, avec cette drôle d’impression que la signature n’est pas totalement acquise. La Chine, lors d’une conférence de presse donnée vendredi, a été avare en détails, tandis que les États-Unis se montraient plus précis», a relevé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
«Comme toujours, le diable sera dans les détails. Or, nous ne les connaissons pas à ce stade», a-t-il ajouté, estimant qu’en «ce début de semaine, l’attentisme pourrait être le mot d’ordre».
Vendredi, Pékin et Washington ont annoncé une trêve dans leur guerre commerciale.
Dans cet accord, qui doit encore être officiellement signé, potentiellement début janvier, les Américains ont mis en exergue l’engagement de la Chine d’importer, au cours des deux prochaines années, 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires du secteur de l’énergie, manufacturier, du secteur agricole (quelque 50 milliards), et des services.
En échange, Donald Trump a annoncé qu’il renonçait à imposer, dimanche comme initialement prévu, une nouvelle salve de tarifs douaniers sur quelque 160 milliards de dollars de biens chinois.
De plus, les droits de douane de 15% sur 120 autres milliards de biens chinois, en vigueur depuis le 1er septembre, seront réduits de moitié (7,5%).
Cet accord commercial de principe est «remarquable» même s’il ne va pas résoudre tous les problèmes de fond, a commenté dimanche le représentant américain au Commerce (USTR), affirmant que celui-ci allait bien au-delà de simples achats agricoles.
Avant même l’annonce de la trêve commerciale, le résultat des élections législatives au Royaume-Uni avait donné une bouffée d’oxygène aux marchés européens vendredi.
Grand vainqueur, avec une majorité qui n’avait plus été vue pour les conservateurs depuis Margaret Thatcher, le Premier ministre Boris Johnson doit annoncer lundi son gouvernement remanié, probablement à la marge, car sa priorité est de lancer au plus vite les démarches pour permettre la sortie du Royaume-Uni le 31 janvier.
À l’étranger
Les Bourses de Chine et du Japon ont fini dans des directions opposées lundi, les premières saluant la trêve décrétée par Pékin et Washington dans leur guerre commerciale, tandis que Tokyo a subi le contre-coup de l’envolée de vendredi.
Tout en se réjouissant d’une clarification sur le Brexit, les investisseurs avaient fait le pari dès vendredi d’un accord entre les États-Unis et la Chine, entente qui a été annoncée vendredi quelques heures après la clôture à Tokyo.
Il s’agit d’un accord commercial préliminaire, qui marque une trêve après environ deux ans de bataille féroce à coups de droits de douane punitifs fragilisant l’économie mondiale.
Cet affrontement commercial a été très nuisible aux entreprises nippones exportatrices de composants et pièces détachées pour des produits assemblés en Chine et vendus aux États-Unis.
Un responsable de l’administration Trump a indiqué, sous couvert d’anonymat, que la signature pourrait intervenir «la première semaine de janvier».
À l’agenda
La production industrielle comme les ventes de détail sont reparties à la hausse le mois dernier en Chine, surpassant les estimations des analystes, malgré un contexte de guerre commerciale avec les États-Unis, selon des statistiques officielles publiées lundi.
En zone euro, les investisseurs prendront connaissance des indicateurs PMI d’activité manufacturière et dans les services pour décembre avant que ne soit publié, aux États-Unis, l’indicateur d’activité manufacturière de la Fed de New York pour le même mois.