Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 25 novembre 2019«Les marchés retiennent ce matin l'annonce de la Chine sur la propriété intellectuelle.»
La Bourse de New York semble vouloir démarrer la semaine dans l’espérance lundi, retenant de nouveaux signaux positifs sur le commerce international et la victoire annoncée des candidats pro-démocratie aux élections locales à Hong Kong.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,27% à 27 938 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, prend 0,35% à 8309,25 points. Le S&P500, quant à lui, progresse de 0,25% à 3119,25 points.
La Bourse de New York avait terminé sur une note positive vendredi, rassurée notamment par un indicateur sur la consommation américaine.
Contexte
«Les marchés retiennent ce matin l’annonce de la Chine sur la propriété intellectuelle», selon laquelle le gouvernement chinois va augmenter les sanctions à l’encontre des entreprises chinoises qui violent la loi sur la propriété intellectuelle, observe Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC.
«Tentative d’amadouer Washington ou volonté réelle de modifier des pratiques très critiquées?», s’interroge l’expert.
Selon lui, les opérations de fusions-acquisitions du jour, à savoir LVMH-Tiffany, «pourraient entretenir l’optimisme», mais «il reste à savoir si cette hausse peut tenir».
«La situation sur le commerce reste brumeuse», rappelle pour sa part Neil Wilson, analyste pour Markets.com, faisant cependant état de «progrès dans un secteur important: la Chine semblerait s’adoucir sur la propriété intellectuelle, un point de discorde dans les discussions jusqu’alors».
«Pékin a fait savoir dimanche que les autorités chinoises allaient augmenter les sanctions contre les violations de propriété intellectuelle et abaisser le seuil requis pour entamer des procédures pénales dans les cas de vols présumés de propriété intellectuelle», détaille l’expert.
«Cela pourrait être un pas en avant important mais nous ne le croirons que quand nous le verrons», ajoute-t-il.
Vendredi, le président Donald Trump avait discerné «une très bonne chance de nouer un accord», faisant état sur Fox News d’un accord «potentiellement (dans un horizon) très proche».
En outre, la victoire des candidats pro-démocratie aux élections locales à Hong Kong dynamisait la Bourse hongkongaise.
«Les retombées des élections de dimanche à Hong Kong devront être analysées pour évaluer leur impact sur les protestations et le sentiment de risque sur le marché», note également Neil Wilson.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a d’ores et déjà rappelé que Hong Kong «fait partie de la Chine», quel que soit le résultat des élections locales.
À l’étranger
Les Bourses asiatiques ont fini dans des directions diverses lundi, un relatif espoir sur le volet commercial sino-américain ayant aidé les valeurs à Tokyo, tandis que plusieurs facteurs divergents ont animé les séances chinoises.
Les valeurs japonaises ont aussi profité de la baisse du yen par rapport au dollar, a souligné Yoshihiro Ito, stratégiste chez Okasan Securities.
En Chine, l’indice composite de Shanghai a enregistré un gain de 0,72% et celui de Shenzhen a en revanche cédé 0,44%, en raison d’un recul de valeurs technologiques lié à l’interdiction formulée par l’administration Trump d’utiliser des fonds fédéraux pour acquérir de nouveaux équipements de Huawei et ZTE.
Vendredi, le président américain, Donald Trump, a de nouveau assuré qu’un accord commercial avec Pékin était à portée de main.
«Nous ne voulons pas déclencher une guerre commerciale mais nous n’en n’avons pas peur», avait prévenu plus tôt le président chinois Xi Jinping, ajoutant que son pays répliquerait «si nécessaire» en cas de nouveaux droits de douane américains visant des produits chinois.
À l’agenda
À l’orée d’une semaine qui sera hachée par les fêtes de Thanksgiving jeudi aux États-Unis et du Black Friday (vendredi), la Réserve fédérale (Fed) de New York a annoncé vendredi qu’elle prolongeait encore ses interventions sur le marché interbancaire jusqu’en janvier afin d’éviter des tensions sur les taux d’intérêt à court terme.