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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 16 septembre 2019

«L'incertitude est de retour sur les marchés.»

La Bourse de New York semble vouloir ouvrir en net repli lundi matin, après que des attaques sur des installations pétrolières en Arabie Saoudite ont fait grimper les prix du pétrole et inversé la tendance haussière de la semaine dernière sur le marché.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,40%, à 27 105 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,60% à 7860,50 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,42% à 2996 points.

Wall Street avait fini sur une note hésitante vendredi.

Contexte

Les marchés actions avaient été portés en fin de semaine dernière par des signes de bonne volonté dans le dossier commercial sino-américain et par la relance des rachats de dette publique et privée de la Banque centrale européenne.

Mais une frappe de drones samedi contre deux importantes installations pétrolières saoudiennes est venue inverser la tendance à l’ouverture des marchés, après avoir fait grimper les cours du pétrole et provoqué un regain de tension entre Washington et Téhéran.

Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Ryad, ont revendiqué ces attaques contre les installations du géant public Aramco.

Les États-Unis, où le président Donald Trump a annoncé dimanche avoir autorisé l’utilisation de réserves stratégiques de pétrole, se sont déclarés «prêts à riposter» aux attaques qui ont diminué de moitié la production de pétrole saoudienne.

«Si les risques d’approvisionnement sont minimes, compte tenu des hauts niveaux de stocks commerciaux mondiaux et des réserves stratégiques, la montée des risques de réplique à l’égard de l’Iran créé un climat d’incertitude à même d’entretenir une extrême volatilité des cours», estime Véronique Riches-Flores, économiste indépendante, présidente du cabinet d’analyse RichesFlores Research.

Par ailleurs «la nervosité sera aussi de mise à deux jours de la réunion de la Fed où Jerome Powell devrait annoncer, à contrecoeur, une nouvelle baisse des taux directeurs américains», estiment les experts de MSG.

À l’étranger

Les Bourses européennes évoluaient en baisse lundi, dans un marché affecté par les tensions au Moyen-Orient.

«L’incertitude est de retour sur les marchés action» après des attaques sur des installations pétrolières en Arabie Saoudite, note Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

«La peur que les tensions géopolitiques s’aggravent plombe l’ambiance», explique-t-il.

«Cette semaine, l’attention des investisseurs devrait également se tourner vers la décision de politique monétaire de la Banque centrale américaine», ajoute M. Cutkovic.

À l’agenda

Face aux incertitudes commerciales et au ralentissement économique mondial, la Banque centrale américaine (Fed) devrait à nouveau baisser les taux d’intérêt mercredi après que la Banque centrale européenne a annoncé une série de mesures de relance malgré des dissensions au sein des membres de son directoire.

Les opérateurs attendent de la Fed une nouvelle baisse de 25 points de base mais en espèrent 50.

Côté statistiques, la production industrielle chinoise a fortement ralenti en août, son taux de croissance tombant à 4,4% sur un an, soit sa plus faible progression en 17 ans, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Le ministère français de l’Economie et des Finances a abaissé vendredi sa prévision de croissance économique à 1,3% en 2020, contre 1,4% initialement prévu, ainsi que ses ambitions de réduction du déficit public et de la dette.

Sur le Brexit, six semaines avant le divorce d’avec l’Union européenne, le Premier ministre britannique Boris Johnson déjeune lundi à Luxembourg avec des négociateurs européens très réservés sur ses annonces et peu optimistes sur les chances d’une séparation concertée.