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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 26 août 2019

«C'est la ligne dure qui tient désormais la corde.»

La Bourse de New York semble vouloir rebondir lundi à l’ouverture, digérant la nouvelle escalade intervenue vendredi dans la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,62%, à 25 827 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,78% à 7562 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,44% à 2868,25 points.

Contexte

Vendredi, les marchés ont été pris de court lorsque la Chine a annoncé qu’elle allait relever ses droits de douane sur 75 milliards de dollars d’importations en provenance des Etats-Unis. Washington avait répliqué immédiatement en annonçant des hausses plus fortes que prévu des droits de douane imposés sur la quasi-totalité des ventes du pays asiatique aux Etats-Unis.

Toutefois, le président américain Donald Trump a affirmé lundi que les négociations commerciales avec la Chine allaient débuter «très prochainement». Un peu plus tôt, le principal négociateur de Pékin s’était dit prêt à poursuivre les consultations avec Washington.

«C’est la ligne dure qui tient désormais la corde», ont souligné les experts de Mirabaud Securities Genève. «Si la baisse des marchés est la réaction initiale à chaque escalade des tensions commerciales, c’est cependant la hausse de la volatilité qui va dominer ces prochaines semaines», ont-ils ajouté.

Les investisseurs devaient par ailleurs digérer le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, qui a promis vendredi d’agir pour soutenir l’expansion de l’économie des États-Unis. Il a cependant prévenu que la Fed n’avait pas de mode d’emploi tout prêt pour faire face aux tensions commerciales.

«Sous la pression des marchés, mais aussi (surtout?) du président américain Donald Trump, il devait rassurer», ont indiqué les experts de Mirabaud Securities Genève, qui jugent l’exercice «globalement réussi».

À l’étranger

Les Bourses asiatiques ont subi lundi l’escalade de la guerre commerciale entre Washington et Pékin en fin de semaine dernière, qui ont fait trébucher le yuan chinois et temporairement grimper le yen, un mouvement néfaste aux valeurs exportatrices nippones.

À Tokyo, l’indice vedette Nikkei a abandonné 2,17% (-449,87 points) pour terminer à 20 261,04 points. C’est sa plus forte baisse sur une séance depuis le 2 août.

Cette dégringolade était à prévoir, car le marché tokyoïte était déjà fermé pour le week-end quand Pékin a annoncé son intention de relever ses tarifs douaniers sur des produits américains, déclenchant immédiatement une riposte similaire de Washington. Et il a fermé lundi avant que les deux partenaires n’en appellent mutuellement à une reprise du dialogue.

Les marchés financiers chinois ont aussi accusé le coup, alors que le yuan, que Washington soupçonne d’être manipulé par Pékin pour soutenir les exportations chinoises, a atteint lundi un nouveau plus bas depuis 11 ans.

À Hong Kong, l’indice Hang Seng a notamment lâché 1,91% (-499 points) à 25 680,33 points, ses pertes étant aggravées par la tournure violente des troubles politiques secouant la mégapole financière depuis des mois.

Les Bourses chinoises continentales ont cependant limité les dégâts: l’indice composite de Shanghai a perdu 1,17% pour clôturer à 2863,57 points, et l’indice composite de Shenzhen a reculé de 0,77% à 1566,57 points.

«L’ambiance n’a pas viré au pessimisme total car les investisseurs sont de plus en plus habitués aux frictions commerciales entre les États-Unis et la Chine», selon une note de Guangzhou Wanlong Securities.

D’ailleurs, lundi matin en marge du sommet du G7 à Biarritz (sud-ouest de la France), le ton martial a laissé place à l’apaisement: le président américain Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis et la Chine allaient reprendre « très prochainement » leurs négociations commerciales.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, les investisseurs prendront connaissance des commandes de biens durables pour juillet aux États-Unis.