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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 19 août 2019

«Les espoirs de mesures de stimulus de plusieurs pays contribuent à dynamiser l'humeur des marchés.»

La Bourse de New York pointe vers une ouverture dans le vert lundi matin, sur des espoirs de mesures de relance économique et de détente apparente dans le différend commercial entre la Chine et les États-Unis, qui atténuent les craintes de récession.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,98%, à 226 161 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, bondit de 1,13% à 7697 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,99% à 2920 points.

Contexte

«Le fait que Trump et la Chine continuent de se parler apporte un certain optimisme aux marchés, même si les États-Unis ne sont pas prêts à un accord dans l’immédiat», observe Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Washington et Pékin tentent activement de remettre sur les rails les négociations pour mettre un terme à la guerre commerciale qui les oppose, a expliqué dimanche le principal conseiller économique de Donald Trump.

Les marchés financiers scrutent la moindre information sur le sujet et y réagissent fortement, tourmentés par toute une série de signes d’un fort ralentissement de l’économie mondiale, notamment dû à la guerre commerciale.

En outre, «les espoirs de mesures de stimulus de plusieurs pays de la planète contribuent à dynamiser l’humeur des marchés», ajoute M. Lawler. Les efforts de la Chine visant à «réduire les coûts de financement des entreprises afin de renforcer une croissance au ralenti, la promesse d’augmenter les dépenses en Allemagne en cas de récession et la perspective de nouvelles réductions d’impôts aux Etats-Unis contribuent à égayer les marchés».

«L’Allemagne, par l’intermédiaire de son ministre des Finances, a suggéré qu’elle pourrait débloquer une enveloppe de 50 milliards d’euros en cas de crise économique», précise de son côté Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

Par ailleurs, le président américain Donald Trump a prévenu dimanche la Chine qu’une répression des manifestations de Hong Kong similaire à l’écrasement du mouvement de la place Tiananmen compromettrait la conclusion d’un accord commercial sino-américain. A Hong Kong, plus de 1,7 million de manifestants pro-démocratie ont défilé dimanche, la plus forte mobilisation depuis des semaines.

À l’étranger

Les Bourses asiatiques ont fini nettement dans le vert la séance de lundi, portées par l’espoir d’avancées sur le dossier commercial sino-américain et par des mesures économiques en Chine.

Ces places ont été entraînées par la décision des autorités de doper l’économie de Shenzhen.

«Cela va créer des occasions historiques de développement», a commenté Yang Delong, économiste de First Seafront Fund, alors que les valeurs financières et de l’immobilier se sont envolées.

Des dispositions nouvelles concernant les taux d’intérêt de prêts vont en outre permettre de réduire les charges de la dette des entreprises.

Les tergiversations autour des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis continuent d’alimenter la chronique quotidienne sur les marchés financiers. Tokyo y est particulièrement sensible du fait du nombre important de fournisseurs de composants électroniques et machines-outils utilisés par des groupes chinois pour fabriquer des produits ensuite expédiés vers les Etats-Unis, entre autres.

Le principal conseiller du président Donald Trump sur le commerce, Peter Navarro, a affirmé vendredi que les négociations commerciales avec la Chine «allaient de l’avant».

Il a ajouté qu’il fallait que la banque centrale américaine baisse ses taux d’un demi-point de pourcentage d’ici la fin de l’année.

Les acteurs des marchés attendent aussi un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) prévu vendredi.

À l’agenda

Sur le plan des statistiques macroéconomiques, le Japon a enregistré un déficit commercial en juillet, sous l’effet d’une nouvelle baisse de ses exportations, surtout à destination de l’Asie et principalement de la Chine, sur fond du ralentissement de l’économie mondiale et de la guerre commerciale sino-américaine.

La note de la dette souveraine de l’Argentine a été abaissée par les agences Fitch et S and P Global Ratings, en raison des incertitudes qui entourent les réformes économiques mises en place par le président, Mauricio Macri. Le ministre argentin des Finances Nicolas Dujovne a démissionné samedi, selon les médias, au terme d’une semaine de turbulences sur les marchés qui a vu le peso perdre plus de 20% de sa valeur et la Bourse plonger de plus de 30%.