Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 22 juillet 2019«Trois focus majeurs vont avoir l'attention du marché cette semaine.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en hausse lundi matin, les publications d’entreprises allant en s’intensifiant dans les prochains jours.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,23%, à 27 191 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 0,48% à 7880,50 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,31% à 2986 points.
Contexte
«Trois focus majeurs vont avoir l’attention du marché cette semaine: les résultats d’entreprises, la réunion de la BCE et également la victoire hautement probable de Boris Johnson, qui va prendre la succession de Theresa May», a observé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«Alors que la saison des résultats bat son plein, l’opinion quant au potentiel de profit des entreprises semble être au mieux mitigée tandis que certains indices laissent penser que les indicateurs économiques pourraient se reprendre un peu, après un premier semestre lent», a estimé pour sa part Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Mais les yeux du marché seront surtout tournés cette semaine vers la réunion de politique monétaire jeudi de la Banque centrale européenne (BCE).
Les investisseurs se demandent «si la BCE va assouplir sa politique (monétaire) ce mois-ci ou attendre septembre quand le nouveau programme de TLTRO (des prêts géants aux banques, NDLR) doit débuter», a souligné M. Hewson.
«Le consensus ne s’attend pas à ce que la BCE abaisse son taux dès ce mois-ci. Il semble peu probable que Mario Draghi veuille voler la politesse à Jerome Powell», le président de la Fed, a jugé de son côté M. Dembik. «En revanche, comme l’ont clairement indiqué les minutes de la BCE, le discours de M. Draghi devrait être sans ambiguïté accommodant, du fait des craintes concernant la conjoncture en Allemagne et d’une inflation toujours trop éloignée de la cible de la BCE. L’enjeu est surtout de préparer le marché à une action en septembre.»
Les tensions dans le Golfe invitaient également les investisseurs à la prudence. L’Iran a prévenu dimanche que le sort du pétrolier battant pavillon britannique qu’il a arraisonné dépendrait de la bonne collaboration de l’équipage à l’enquête, alors que Londres a récusé la version iranienne de l’incident survenu deux jours auparavant dans le stratégique détroit d’Ormuz.
La Chine a par ailleurs annoncé samedi son intention d’ouvrir plus largement son secteur financier aux investissements étrangers, dès 2020, un geste de bonne volonté à l’égard de Washington au vu du conflit commercial qui les oppose et a précipité sa croissance à un plancher depuis 27 ans.
À l’étranger
Les Bourses asiatiques ont décliné lundi, l’espoir d’une baisse prononcée des taux d’intérêt par la Banque centrale américaine (Fed) se dissipant, tandis que les investisseurs sont dans l’expectative avant une salve de résultats d’entreprises.
«Les attentes concernant une importante baisse des taux aux États-Unis ont reflué, ce qui a incité les donneurs d’ordres à se défaire de leurs titres», a expliqué pour l’agence Bloomberg Seiichi Miura, analyste chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities à Tokyo. «Étant donné la solidité de l’emploi et de la consommation, une baisse de 50 points paraît exagérée. Il est plus réaliste d’abaisser les taux progressivement, de 25 points en 25 points», a-t-il estimé.
Quant aux élections sénatoriales de dimanche au Japon, elles se sont révélées «sans surprise, donc leur impact est neutre», ont commenté les analystes d’Okasan Securities dans une note. La coalition conservatrice au pouvoir a ainsi remporté une confortable majorité, garantie de stabilité aux yeux des marchés.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, rien n’est prévu à l’agenda de ce lundi.