Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 05 février 2024(AP Photo/Andy Wong)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé lundi et les taux obligataires américains se tendent après de nouveaux commentaires du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, repoussant davantage l’échéance de la première baisse des taux.
Les indices boursiers à 7h30
Le CAC 40 français était stable en début de séance en Europe. Le DAX allemand ajoutait 0,1% et le FTSE 100 britannique 0,4%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et l’indice élargi S&P 500 reculaient de 0,2%.
En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 0,6% à Tokyo. La bourse de Shanghai a reculé de 1 % et le Hang Seng a glissé de 0,2% à Hong Kong. Sydney a cédé 1% et Séoul 0,9%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 36 cents US à 71,94$US le baril.
Le contexte
Si le marché du travail aux États-Unis, ressorti plus fort que prévu en janvier, tend à confirmer qu’il faudra encore patienter avant de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) commencer à baisser ses taux, cet indicateur a aussi une nouvelle fois démontré la résilience de l’économie américaine.
Dans l’émission «60 Minutes» de CBS, Jerome Powell a estimé dimanche de nouveau peu probable qu’une baisse des taux soit décidée lors de la prochaine réunion de la Fed en mars.
«L’économie est forte. Le marché du travail est fort. L’inflation se réduit. Il n’y a aucune raison pour que cela ne puisse pas continuer», a-t-il souligné.
«La probabilité d’une baisse des taux en mai est tombée à environ 70%, alors que le marché l’évaluait à près de 100% avant les données sur l’emploi», souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
La Fed maintient depuis juillet son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, un niveau historique.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt de l’emprunt des États-Unis sont remontés nettement. Le rendement des bons du Trésor américains à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations concernant la politique monétaire, grimpait à 4,44%, contre 4,37% à la clôture de vendredi.
Pour l’échéance à dix ans, le taux d’intérêt montait à 4,09%, contre 4,02% vendredi.
À l’agenda de la séance, les investisseurs se tourneront vers l’indice ISM des services américain.
Les financières animées
La deuxième banque italienne UniCredit (+10,11% à Milan) a largement dépassé ses objectifs pour 2023 et dégagé un bénéfice net de 9,5 milliards d’euros, en hausse de 47,2%, dans un contexte de taux d’intérêt élevés.
Ailleurs en Europe, Société Générale cédait 0,48% à Paris après avoir annoncé la suppression à venir d’environ 900 postes, soit environ 5% des effectifs de son siège, dans le cadre d’un plan de réduction de ses coûts.
À Londres, la société de courtage et d’investissement en ligne CMC Markets s’envolait quant à elle de plus de 12% après avoir annoncé une réduction de ses effectifs d’environ 200 postes, soit environ 17% du total de ses effectifs, pour réaliser 21 millions de livres d’économies annuelles.
Delivery Hero en nette hausse
Le livreur de repas Delivery Hero (+10,04% à Francfort) après avoir annoncé de solides résultats au quatrième trimestre.
À Bruxelles, le fabricant de spéculoos Lotus Bakeries voyait son titre s’envoler de plus de 16% après avoir annoncé un chiffre d’affaires à plus d’un milliard d’euros.
Du côté du pétrole et des devises
Les prix du pétrole fléchissent lundi, malgré les tensions géopolitiques toujours présentes au Moyen-Orient, l’attention des investisseurs se portant sur l’économie américaine et la dissipation des attentes de baisses de taux imminentes de la Fed.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, baissait de 0,22% à 77,16 dollars US. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, reculait de 0,46% à 71,95 dollars US.
Sur le marché des changes, le dollar s’appréciait face à la devise britannique, qui perdait 0,49% à 1,2569 dollar US, et montait face à l’euro, qui cédait 0,33% à 1,0752 dollar US.
Le bitcoin, cryptomonnaie vedette, progressait 0,85% à 43 125 dollars US.