Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 29 août 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux continuaient de réagir lundi au discours sans concession du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell vendredi, avec des perspectives à court terme qui déprimaient les actions et faisaient bondir les taux.
Les places boursières souffraient: déjà en nette baisse vendredi, les Bourses européennes reculaient encore. La Bourse de Londres est fermée pour cause de jour férié au Royaume-Uni.
Même tendance en Asie, où la Bourse de Tokyo a chuté.
Après un vendredi où les trois indices principaux ont perdu entre 3% et 4%, avec la pire séance en trois mois pour le Dow Jones, les contrats à terme de Wall Street présageaient une nouvelle ouverture en baisse, entre 0,9% et 1,2%.
Les indices boursiers à 07h45
Les contrats à terme du Dow Jones affichaient un recul de 293,00 points (-0,91%) à 31 970,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 42,00 points (-1,03%) à 4 017,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq diminuaient de 165,00 points (-1,31%) à 12 455,50 points.
À Londres, le FTSE 100 reculait de 52,43 points (-0,70%) à 7 427,31 points. À Paris, le CAC 40 cédait 112,21 points (-1,79%) à 6 162,05 points. À Francfort, le DAX diminuait de 174,68 points (-1,35%) à 12 796,79 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a reculé de 762,42 points (-2,66%) à 27 878,96 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a reculé de 146,82 points (-0,73%) à 20 023,22 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain haussait de 0,14 $ US (+0,15%) à 93,20 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord était à l’équilibre à 100,99 $ US.
Le contexte
Sans actualité ou indicateur majeur lundi, les investisseurs continuent de prendre en compte le discours de Jerome Powell vendredi, qui n’est pas allé dans leur sens.
«L’espoir des investisseurs de voir la politique monétaire de la Fed devenir moins restrictive dès 2023 a été réduit à néant», écrit Vincent Boy, analyste d’IG France.
M. Powell a confirmé que la banque centrale américaine allait «vigoureusement user de ses outils» pour juguler l’inflation. Cela va entraîner «une longue période de croissance plus faible», mais y renoncer serait, selon lui, encore plus dommageable pour l’économie.
Les conséquences de ce discours à Jackson Hole (Wyoming), lors de la grand-messe annuelle des banquiers centraux, n’ont pas affecté que les marchés actions.
Sur le marché de la dette, le taux d’intérêt pour l’emprunt à 2 ans américain, le plus sensible à la politique à court terme de la Fed, grimpait de nouveau et était lundi au plus haut depuis 2007, à 3,45%. Il était encore nettement plus élevé que le rendement de l’emprunt à 10 ans (3,11%), signe vu comme annonciateur d’une récession.
Les actifs les plus risqués, comme le bitcoin, étaient en retrait: la cryptomonnaie perdait plus de 8% par rapport à son niveau de jeudi, et repassait sous les 20 000 dollars américains (19 790 $US vers 7h20) pour la première fois depuis mi-juillet.
L’euro restait sous la parité avec le dollar, mais regagnait un peu de terrain (+0,10% à 0,9975 $US pour un euro).
Le titre de la compagnie aérienne suédoise SAS reculait de plus de 13% alors qu’un analyste de DNB Markets a averti dans une note citée par l’agence Bloomberg que le placement depuis juillet sous le régime de protection de la loi américaine sur les faillites, ne devrait pas permettre de remettre les actions de l’entreprise, qui a perdu 55% depuis le début de l’année, sur de bons rails.
Vendredi, elle a publié vendredi une perte nette de 1,84 milliard de couronnes suédoises (environ 170 millions d’euros) entre mai et juillet.
La première ministre française Elisabeth Borne a affirmé samedi ne pas «fermer la porte» à une taxation des «super profits» des entreprises, tout en préférant que l’entreprise qui le peut «baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d’achat à ses salariés».
Les entreprises liées aux collectivités, comme Engie (-3,81%) et Veolia (-2,12%) souffraient lundi, entraînant d’autres entreprises sur l’énergie, comme Vestas Wind (-1,88%), Siemens Energy (-1,95%), ou RWE (-1,88%).
Le prix du gaz naturel européen chutait de 19%, pour revenir à 274 euros le mégawattheure sur le marché de référence, le TTF néerlandais vers 7h10, heure du Québec. Il efface ainsi sa spectaculaire progression de la semaine passée, qui l’avait mené à 341 euros, soit tout proche de son record historique en séance.