Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 16 mai 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Les craintes d’une récession économique mondiale poussaient encore les investisseurs à la prudence lundi, après la publication de données qui montrent des signes de faiblesse en Chine, en Europe et aux États-Unis.
Après une ouverture en repli, les places boursières européennes étaient mitigées. À New York, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient prévoir un début de séance en légère baisse.
En Asie, les indices ont d’abord suivi la tendance haussière de Wall Street de vendredi avant de ralentir à la suite des chiffres publiés en Chine.
Les indices boursiers à 08h01
Les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 40,00 points (-0,12%) à 32 080,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 12,50 points (-0,31%) à 4 007,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq perdaient 60,75 points (-0,49%) à 12 322,00 points.
À Londres, le FTSE 100 perdait 1,21 point (-0,02%) à 7 416,94 points. À Paris, le CAC 40 perdait 24,83 points (-0,39%) à 6 337,85 points. À Francfort, le DAX baissait de 91,12 points (-0,65%) à 13 936,81 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en hausse de 119,40 points (+0,45%) à 26 547,05 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a terminé en hausse de 51,44 points (+0,26%) à 19 950,21 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain descendait de 0,86 $ US (-0,78%) à 109,63 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord retraitait de 1,03 $ US (-0,92%) à 110,52 $ US.
Le contexte
La seconde économie mondiale, la Chine, a dévoilé lundi ses pires performances depuis deux ans, plombées par les mesures sanitaires pour contenir l’épidémie de COVID-19.
Les ventes de détail ont baissé de 11,1% sur un an en avril, après déjà une baisse en mars, et la production industrielle s’est affichée en repli de 2,9% sur la même période, contre une progression de 5% en mars. Deux indicateurs ressortis en dessous des prévisions des analystes.
Quant à l’économie américaine, le patron de Goldman Sachs «a déclaré que les risques de récession aux États-Unis deviennent « très, très élevés »» selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote, et la banque «a réduit ses prévisions de croissance américaine» pour cette année et l’année prochaine, rapporte-t-elle.
En Europe, la guerre en Ukraine plombe les perspectives économiques: la Commission européenne a abaissé sa prévision de croissance économique pour la zone euro en 2022 à 2,7% (-1,3 point) et augmenté sa prévision d’inflation à 6,1% (+3,5 points).
D’autant plus que les tensions entre pays européens et Russie pourraient être attisées par la décision de la Finlande et de la Suède de candidater à une entrée dans l’OTAN.
«En raison de la persistance des chocs négatifs et de la hausse des tensions financières, les perspectives économiques s’assombrissent toujours des deux côtés de l’Atlantique, renforçant les craintes de stagflation», confirme Xavier Chapard de La Banque postale AM (LBPAM).
Facteur inflationniste de plus, le cours du blé, déjà au plus haut depuis la guerre en Ukraine, a battu un nouveau record lundi à l’ouverture sur le marché européen, à 435 euros la tonne, après que l’Inde a décidé d’interdire les exportations de la céréale, face à une baisse de sa production.
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair (RYA.IR)a fortement réduit sa perte nette annuelle, mais elle a toutefois averti que la reprise reste «fragile», ce qui faisait reculer de 4,33% son titre à la Bourse de Londres et pesait le reste du secteur aérien. Easyjet (EZJ.L) cédait 3,47% à Londres, la maison mère de British Airways IAG (IAG.L) 2,18%, Wizz Air (WIZZ.L) 4,73% et Lufthansa (LHA.DE) perdait 2,48% à Francfort.
Après un léger rebond, le bitcoin rechutait de 3,37% à 29 970 dollars américains vers 7h20, heure du Québec, plombé par l’aversion au risque des investisseurs qui a poussé la première cryptomonnaie à un plus bas depuis fin 2020 jeudi. Tout le marché des cryptomonnaies est d’ailleurs déstabilisé dans ce contexte.
Lundi, les prix du pétrole reculaient face aux craintes que la croissance économique déraille après les statistiques chinoises.
L’euro reprenait 0,15% à 1,0427 $ US, mais frôlait son plus bas en vingt ans par rapport au billet vert (atteint début 2017 à 1,0341 $ US), approchant même de la parité avec la devise américaine, renforcée par sa qualité de valeur refuge et par la politique monétaire restrictive de la banque centrale américaine.