Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 21 février 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés boursiers mondiaux évoluaient en baisse lundi, l’enthousiasme né de la possibilité d’une rencontre des présidents américain et russe sur l’Ukraine ayant été refroidi par le Kremlin, une situation qui a poussé le nickel à un plus haut en dix ans.
Après une ouverture en hausse, l’Europe basculait dans le rouge.
L’indice principal de la Bourse de Moscou, le RTS, plongeait de près de 8%. La devise russe dévissait également, un dollar américain s’échangeant pour 78 roubles.
Les indices boursiers à 7h45
Aux États-Unis, les marchés sont fermés lundi en raison d’un jour férié.
En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 perdait 12,29 points (-0,16%) à 7 501,33 points. À Paris, le CAC 40 lâchait 86,04 points (-1,24%) à 6 843,59 points. À Francfort, le DAX reculait de 124,40 points (-0,83%) à 14 918,11 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 211,20 points (-0,78%) à 26 910,87 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a lâché 157,64 points (-0,65%) à 24 170,07 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain gagnait 0,49 $ US (+0,54%) à 91,56 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait une hausse de 0,30 $ US (+0,32%) à 93,84 $ US.
Le contexte
Autres signes du raidissement sur les marchés, la tonne de nickel a atteint 24 610 $US lundi, un sommet plus vu depuis 2011. La Russie est un grand producteur du «métal du diable».
Si la semaine avait commencé sous l’auspice d’un «soulagement», selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote, la tension est vite revenue dans les salles de marché.
Le président américain Joe Biden a accepté de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine «si une invasion n’a pas eu lieu», a confirmé la Maison-Blanche dans la nuit de dimanche à lundi. Le Kremlin a ensuite jugé «prématuré» d’organiser un sommet, préférant «continuer le dialogue au niveau des ministres».
Des combats dans l’Est séparatiste ukrainien ont eu lieu tout le week-end.
Encore lundi, les services de sécurité russes ont accusé un obus tiré depuis le territoire ukrainien d’avoir détruit un poste-frontière russe sans faire de victime, ce que l’Ukraine a immédiatement démenti.
Les Occidentaux craignent que l’intensification des combats depuis plusieurs jours sur le front ukrainien entre séparatistes et Kiev ne serve de prétexte à la Russie, qui a massé 150 000 soldats aux frontières ukrainiennes, pour attaquer son voisin pro-occidental.
Par ailleurs, après deux mois de ralentissement, la croissance de l’activité dans la zone euro a fortement accéléré dans le secteur privé en février, profitant de l’assouplissement des restrictions sanitaires, selon l’indice PMI composite du cabinet Markit publié lundi.
Credit Suisse (CS) est depuis dimanche soir sur la sellette après une enquête internationale de plusieurs médias l’accusant d’héberger des fonds d’origine criminelle ou illicite, des accusations que la banque helvète «rejette fermement».
La banque reculait de près de 2%, la pire performance des grands noms du secteur en Europe.
Le spécialiste français des paiements électroniques Worldline (WLN.PA, -0,50%) a annoncé être entré en négociations exclusives pour vendre au fonds Apollo ses activités de terminaux de paiement valorisées à 2,3 milliards d’euros, pour le second semestre 2022.
Les prix du pétrole montaient légèrement lundi, soumis à des vents contraires, entre des tensions à leur comble sur l’Ukraine et un accord sur le dossier nucléaire iranien qui serait imminent.
L’euro montait de 0,218% à 1 143 $US.
Le bitcoin perdait 1,983% à 37 550 $US son plus bas depuis le début du mois.