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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 07 juin 2021

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

(Photo: Getty Images)

Les marchés boursiers ont débuté la semaine dans la prudence, l’inflation restant au coeur des débats en attendant jeudi la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et les chiffres de l’inflation américaine de mai.

 

Les indices

Vers 7h15, Wall Street se dirigeait vers une ouverture mitigée. les contrats à terme du S&P 500 perdaient 2 points, ou 0,07%, à 4 225 points. Ceux du Dow Jones gagnaient 36 points, ou 0,1%, à 34 778 points et ceux du Nasdaq glissaient de 39 points, ou de 0,29%, à 13 731 points.

En Europe, les marchés étaient en hausse à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 avançait de 0,32%, le CAC 40 de Paris prenait également 0,32% et le DAX de Francfort montait de 0,15%.

Les indices asiatiques ont été aussi frileux: Tokyo a terminé lundi en petite hausse (+0,27%) comme Shanghai (+0,21%) mais Hong Kong a cédé 0,45%.

 

Le contexte

Les importations de la Chine ont été galvanisées en mai par une flambée des prix des matières premières, tandis que ses exportations marquaient le pas à la suite de perturbations logistiques.

Les investisseurs sont divisés entre «les pessimistes qui continuent de se ranger derrière les dangers croissants de l’inflation et les optimistes qui croient dans la promesse des banques centrales de maintenir les taux d’intérêt bas», selon Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Ils s’étaient satisfaits vendredi des chiffres de l’emploi aux États-Unis en mai qui n’ont pas révélé de signes de surchauffe de l’économie nationale, réduisant ainsi le risque de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) resserrer prochainement sa politique monétaire.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a estimé dimanche dans un entretien à l’agence Bloomberg que le président Joe Biden devait poursuivre son plan de relance géant même si cela devait maintenir une inflation élevée jusqu’à l’an prochain, avec une hausse des taux d’intérêt à la clé.

«L’inflation va rester au centre des débats, mais sans affolement pour les Bourses à ce stade, en particulier depuis que la hausse des taux sur le marché secondaire américain s’est mise en pause ces dernières semaines», commentent les experts d’Aurel BGC.

Les taux longs avaient significativement baissé aux États-Unis juste après les données sur l’emploi, entraînant une détente sur le reste des taux dans le monde. Lundi matin, le bon du Trésor américain à dix ans remontait un peu à 1,58% contre 1,55% vendredi à la clôture.

Le marché est suspendu à la stratégie des autorités monétaires. Aussi, la réunion de la Banque centrale européenne jeudi va mobiliser toute l’attention.

«Contrairement aux États-Unis, la reprise économique devrait se faire attendre notamment parce que la mise en œuvre du programme d’aide massive face à la pandémie est lente. Il faudra donc un certain temps avant que la BCE s’inquiète du taux d’inflation en hausse et promette de resserrer sa politique monétaire», estime Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

Les intervenants du marché vont aussi s’intéresser à l’impact sur les bénéfices des entreprises du projet de réforme de fiscalité internationale sur lequel les pays du G7 se sont entendus, selon Aurel.

 

Du côté du pétrole

Vers 7h15, le baril de WTI américain diminuait de 0,42% à 69,33 $US et le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,49% à 71,54 $US.