Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 30 novembre 2020«Les investisseurs sont tentés de prendre une partie de leurs bénéfices à l’issue d’un mois de novembre exceptionnel».
La prudence était de mise en ce dernier exercice d’un mois de novembre «exceptionnel» sur les marchés.
Wall Street se préparait à ouvrir en baisse. Les contrats à terme sur les grands indices de la place new-yorkaise annonçaient un recul de 0,54 % à 29 714 points pour le Dow Jones, de 0,34 % à 3624 points pour le S&P 500 et un Nasdaq à l’équilibre avant l’ouverture (+0,05 %) à 12 263 points.
À l’échelle européenne, l’évolution se faisait en ordre dispersé: le CAC 40 de Paris se repliait de 0,26 % à 5583 points vers 07H20, alors que Francfort avançait de 0,35 % à 13 382 points, et Londres de 0,16 % à 6377 points.
« Les principaux marchés européens marquent le pas (…) malgré la publication d’un indice PMI manufacturier chinois signant sa 9e progression d’affilée et son plus haut niveau depuis septembre 2017 », observe Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
« Les investisseurs sont tentés de prendre une partie de leurs bénéfices à l’issue d’un mois de novembre exceptionnel grâce à l’élection de Joe Biden et surtout, l’annonce de prochains vaccins contre la Covid-19 », explique l’analyste.
La baisse des cours du pétrole pesait aussi sur la tendance, alors que le doute plane sur un accord des membres de l’OPEP+ qui se réunissent lundi et mardi par visioconférence pour décider de leurs coupes de production d’or noir à partir de janvier.
Les marchés ont baigné en novembre dans l’optimisme lié à une prochaine vaccination contre la Covid-19, à la dissipation des craintes concernant la politique américaine avec l’élection du président Joe Biden ainsi qu’au soutien budgétaire et monétaire apporté à l’économie.
Les investisseurs analyseront dans l’après-midi des chiffres sur l’immobilier américain et l’activité manufacturière de la région de Chicago en novembre.
Les grandes Bourses asiatiques ont terminé dans le rouge lundi, Tokyo se voyant dominée par les prises de bénéfices et Hong Kong chutant face à la recrudescence de coronavirus qui fait craindre de nouvelles mesures de restrictions.
Dans l’ancien territoire britannique, où les autorités ont prévenu de l’arrivée d’une nouvelle vague de Covid-19, l’indice Hang Seng a dévissé de 2,06 % à 26 342 points.
L’indice composite de Shanghai a cédé 0,49 % à 3 392 points et celui de Shenzhen a baissé de 0,15 % à 2 250 points.
À Tokyo, l’indice vedette Nikkei a lâché 0,79 % à 26 434 points et l’indice élargi Topix a perdu 1,77 % à 1 755 points.
Le Nikkei, après avoir progressé tout au long de la semaine dernière, avait encore évolué à la hausse lundi dans la matinée, alors que les marchés étaient encouragés par les bons résultats des Bourses mondiales vendredi.
Les prises de bénéfices ont cependant ensuite pesé sur la place tokyoïte, à cause du « sentiment prudent après les hausses », a noté Okasan Online Securities.
La remontée du nombre de nouveaux cas quotidiens de coronavirus au Japon a par ailleurs entraîné la mise en place de mesures de restrictions, notamment à Tokyo et Osaka (ouest du Japon), cependant moins contraignantes que celles observées dans d’autres pays.
Du côté du pétrole
Les prix du pétrole étaient dans le rouge, après avoir fini près de l’équilibre avant le week-end. L’OPEP et ses alliés devaient se réunir lundi et mardi pour tenter de redonner un peu de vigueur à un marché du brut toujours déprimé par la pandémie.
Le prix du baril de brut américain WTI perdait ainsi 1,19 % à 44,97 dollars et celui de Brent de la Mer du Nord reculait de 1,33 % à 47,54 dollars.