Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 30 mars 2020Les États-Unis sont le pays enregistrant le plus grand nombre de cas confirmés, environ 140 000.
La perte de contrôle des États-Unis dans sa gestion de la crise du coronavirus semble peser sur les bourses mondiales qui tendent toutes vers le rouge lundi.
Les contrats à terme laissent présager une journée en ordre dispersé, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, reculait de 5 points, ou de 0,02% à 21 432 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’appréciait de 35 points, ou de 0,47% à 7603 points. L’indice composé S&P 500 devrait grimper de 9 points, ou de 0,37% à 2533 points.
Contexte
« La multiplication des cas de coronavirus (…) aux États-Unis, qui semblent dépassés par la situation, est (…) un élément d’inquiétude », a souligné John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
Les États-Unis sont le pays enregistrant le plus grand nombre de cas confirmés, environ 140 000.
Près de 697 750 cas d’infection, dont au moins 33 244 décès, ont été officiellement déclarés dans 183 pays et territoires depuis l’apparition de la pandémie en décembre en Chine, selon un décompte de l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 16H00.
Avec près de 24 000 décès, l’Europe est le continent le plus durement touché. Faute de vaccin ou de traitement éprouvé contre la maladie de la COVID-19, plus de trois milliards de personnes sont toujours confinées.
Pour faire face aux conséquences économiques de la crise, les banques centrales et les États « ont annoncé des plans d’une ampleur sans commune mesure », a rappelé John Plassard.
Donald Trump a promulgué vendredi le plan de relance de 2 200 milliards de dollars pour tenter d’éviter un plongeon de l’économie américaine dans une récession durable. Il s’agit du plus vaste ensemble de mesures jamais adopté aux États-Unis.
Les 27 pays de l’Union européenne ne parviennent pas en revanche à s’entendre sur une riposte financière commune forte, les pays du Sud dénonçant le danger de l’égoïsme de ceux du Nord pour l’avenir de l’Europe.
« Tout le monde a maintenant les yeux rivés sur les chiffres de l’emploi américain (qui seront dévoilés ce vendredi) qui devraient très logiquement indiquer une hausse du taux de chômage et une forte baisse de recrutement dans quasi tous les secteurs », a estimé M. Plassard.
Dans le reste de l’actualité, malgré l’épidémie, des négociations entre Londres et Bruxelles sur leur relation post-Brexit sont prévues pour lundi par vidéoconférence, a annoncé vendredi Downing Street.
À l’étranger
La Bourse de Paris s’enfonçait nettement dans le rouge lundi matin (-2,60 %), les investisseurs se montrant inquiets alors que la pandémie de coronavirus continue à faire rage, notamment en Europe, continent le plus durement touché.
L’indice FTSE 100 des principales valeurs à Londres cédait 0,54 % à 5480 points. L’indice a plongé de plus de 28 % depuis le début de l’année.
La Bourse de Francfort évoluait lundi en baisse, le Dax cédant 0,40 %, après avoir ouvert légèrement dans le vert. L’indice vedette reculait de 38 points, à 9593 points.
L’indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé la séance en recul de 1,57 % à 19 085 points, après avoir perdu plus de 4 % en début de séance. De son côté l’indice élargi Topix s’est contracté de 1,64 % à 1436 points.
Du côté des Bourses chinoises, l’indice Hang Seng de Hong Kong a perdu 1,32 % à 23 171 points alors qu’en Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a reculé de 0,9 % à 2747 points. L’indice composite de Shenzhen a pour sa part lâché 2,11 % à 1658 points.
À l’agenda
En attendant les chiffres sur l’emploi américain, les investisseurs prendront connaissance au cours de la séance de lundi des promesses de ventes de logements en février aux États-Unis.