Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 23 mars 2020Le Congrès n’a pas su s’accorder dimanche pour parvenir à un premier vote, très attendu, sur un gigantesque plan d'aide.
La Bourse de New York tendait vers une ouverture en forte baisse lundi, suivant la tendance mondiale où on observe de sévères reculs boursiers tant en Asie qu’en Europe, liés aux inquiétudes sur les négociations en cours aux États-Unis pour un plan de relance géant, ainsi qu’à une cascade d’avertissements sur résultats.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, reculait de 625 points, ou de 3,28% à 18 415 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, chutait de 184 points, ou de 2,64% à 6785 points. L’indice composé S&P 500, quant à lui, baissait de 73 points, ou de 3,21% à 2215 points.
Contexte
Ceci « en raison de la baisse de Wall Street vendredi soir et de la poursuite de la chute sur les futures indiciels américains » à cause des « désaccords entre démocrates et républicains sur le contenu du plan de soutien », a-t-il ajouté.
Malgré d’intenses négociations, la Maison-Blanche, les républicains et les démocrates du Congrès n’ont pas su s’accorder dimanche pour parvenir à un premier vote, très attendu, sur un gigantesque plan de soutien à l’économie américaine, visant à mobiliser jusqu’à près de 2 000 milliards de dollars.
« Nous pouvons toutefois supposer que les deux camps vont parvenir à régler leur différend, mais la progression de la pandémie force les investisseurs et les analystes à réviser continuellement à la hausse son coût déjà exorbitant », selon M. Le Liboux.
Les cas de contamination à l’épidémie de coronavirus ont flambé dimanche en Europe, en particulier en Italie où la situation tourne à la « tragédie », et aux États-Unis où l’inquiétude monte face aux hôpitaux qui risquent d’être rapidement débordés.
Les mesures de confinement, qui pourraient être durcies ce lundi en France, se sont en outre étendues à la Grèce, à l’État américain de New York et à la Nouvelle-Zélande, dont la Banque centrale a par ailleurs annoncé lundi un plan d’achat d’obligations de 30 milliards de dollars néo-zélandais.
L’Italie, pays le plus touché avec 5 476 morts, a de son côté arrêté « toute activité de production » qui ne serait pas indispensable pour garantir l’approvisionnement de biens essentiels à la population.
En Allemagne, un conseil des ministres avancé se réunit lundi pour probablement décider de nouvelles mesures budgétaires contre l’épidémie du coronavirus. Le gouvernement compte mettre 822 milliards d’euros de prêts à disposition pour aider les entreprises et salariés face à l’épidémie, selon un projet de loi obtenu samedi par l’AFP.
À l’étranger
À Hong Kong, l’indice Hang Seng a reculé de 4,4 % alors que Sydney chutait de 5,6 % et Wellington de 7,6 %, sur fond d’annonce de confinement général en Nouvelle-Zélande.
Ailleurs sur le continent, Singapour était également en chute de 7,5 % alors que Séoul perdait 5,5 %.
L’indice composite de Shanghai a terminé en baisse de 3,11 % alors que Shenzhen reculait de 4,26 %.
Tokyo a toutefois fait exception, tirant son salut de l’affaiblissement du yen et du décollage de SoftBank Group, porté par un plan XXL de cessions d’actifs et de rachats d’actions.
En Europe le rouge dominait à l’ouverture, effaçant le petite éclaircie de fin de semaine dernière. Paris a perdu 4,44 %, Francfort 4,40 % et Londres 4,79 %.