Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 16 mars 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: La Presse Canadienne)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux continuaient jeudi matin à digérer la crise qui ébranle la banque Crédit Suisse, après que la banque centrale suisse ait accordé un prêt d’urgence de 50 milliards d’euros à l’institution.

 

Les indices boursiers à 07h47

Les places européennes accueillaient la nouvelle avec soulagement en début de séance: Francfort et Paris bondissaient de 1,7%, et Londres de 1,4%. L’indice de la bourse helvétique ajoutait 1,2%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles était stable et l’indice élargi S&P 500 ajoutait 0,1%.

En Asie, le Nikkei 225 a perdu 0,8% à Tokyo. Le titre de la banque Mizuho a cédé 3,9% et celui de la banque Resona Holdings 4,8%.

La bourse de Shanghaï a glissé de 1,1% et le Hang Seng de 1,7% à Hong Kong. Sydney a plongé de 1,5% et Séoul était stable.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole ajoutait 89 cents US à 68,50$ US le baril.

Le contexte 

La Bourse de Paris devrait reprendre ses esprits à l’ouverture jeudi après la grosse chute de la veille provoquée par des turbulences chez Credit Suisse, qui ont accentué les craintes quant à la stabilité du secteur financier et vont compliquer la tâche de la Banque centrale européenne.

Le contrat à terme de l’indice vedette CAC 40 rebondissait de 1,49% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance. La veille, l’indice CAC 40 a dévissé de 3,58%, signant sa pire séance depuis mars 2022.

«Les indices européens devraient ouvrir en hausse ce matin dans le sillage de la publication d’un communiqué de la Banque nationale suisse (BNS) selon laquelle le Credit Suisse satisfaisait aux exigences en matière de fonds propres et de liquidités imposées aux banques d’importance systémique», indique John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

La banque centrale suisse (BNS) s’est en outre dite prête à mettre des liquidités à disposition de l’institution zurichoise «en cas de besoin». Credit Suisse a annoncé jeudi qu’il allait emprunter à court terme jusqu’à 50 milliards de francs suisses (50,7 milliards d’euros) à la BNS pour se «renforcer».

Depuis l’effondrement de plusieurs banques régionales américaines la semaine dernière, la nervosité s’est propagée sur les marchés financiers. Rassurés le temps d’une séance, mardi, sur la solidité du système bancaire, ils ont été complètement déstabilisés mercredi par Credit Suisse, dont l’action a subi la pire chute de son histoire.

Les valeurs bancaires ont été attaquées, les cours du pétrole ont plongé, les investisseurs se sont mis à l’abri des actifs risqués.

Face à ce tumulte bancaire, la Banque centrale européenne marche sur des œufs et chaque mot de son communiqué de politique monétaire attendu à 13h15 sera pesé.

«La Banque centrale européenne a la tâche compliquée d’être la première banque centrale à décider quoi faire dans cette crise bancaire», souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Selon des experts, la BCE qui doit trancher jeudi sur une nouvelle hausse des taux d’un demi-point pour combattre l’inflation, pourrait être tentée d’édulcorer son action pour donner une bouffée d’air aux banques.

 

Valeurs à suivre

Les banques françaises seront très surveillées après leur décrochage de la veille.