Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 08 Décembre 2022(Photo: 123RF)
REVUES DES MARCHÉS.
Les marchés boursiers prenaient leur mal en patience jeudi avant les tout prochains indicateurs d’inflation aux États-Unis qui pourraient influencer les décisions de politique monétaire des grandes banques centrales.
Les indices boursiers à 08h00
Les contrats à terme du Dow Jones montaient de 77,00 points (+0,23%) à 33 702,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 récoltaient 12,25 points (+0,31%) à 3 949,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq gagnaient 35,50 points (+0,31%) à 11 545,00 points.
À Londres, le FTSE 100 cédait 1,27 point (-0,02%) à 7 487,92 points. À Paris, le CAC 40 perdait 1,03 point (-0,02%) à 6 659,56 points. À Francfort, le DAX reculait de 14,63 points (-0,10%) à 14 246,56 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a reculé de 111,97 points (-0,40%) à 27 574,43 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a augmenté de 635,41 points (+3,38%) à 19 450,23 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain progressait de 1,73 $US (+2,40%) à 73,74 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 0,89 $US (+1,15%) à 78,06 $US.
Le contexte
«Trop d’attentes et d’espoirs concernant l’inflation et la récession ont été pris en compte, de sorte qu’il faudrait des miracles monétaires et économiques pour sortir le marché de sa léthargie d’avant Noël», commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Market.
Les décisions de politique monétaire attendues la semaine prochaine des deux côtés de l’Atlantique et en préalable, la publication de deux indicateurs d’inflation, vendredi (prix à la production en novembre) et lundi (prix à la consommation), distillent une certaine prudence chez les intervenants de marchés.
Ils espèrent que la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, «fournira des informations cruciales sur la trajectoire des taux d’intérêt américains pour 2023», indique Erick Muller, directeur produit et stratégie d’investissement chez Muzinich & Co.
Les investisseurs estiment qu’il est trop tôt pour espérer un réel assouplissement des conditions de financement et s’attendent à ce que la dynamique de hausse des taux se poursuive alors que la Fed tente de ramener l’inflation à un niveau acceptable en remontant son taux directeur depuis mars.
Mais alors que le resserrement monétaire des banques centrales semble parti pour durer, son impact sur la croissance mondiale inquiète dans un contexte de dégradation de la conjoncture.
Mercredi, les places boursières avaient semblé davantage focalisées sur les risques de récession en 2023 que sur l’annonce d’un allègement général des règles sanitaires contre le Covid en Chine.
«Bien sûr, il ne faut pas oublier qu’une croissance chinoise plus forte impliquera plus de tensions sur les matières premières et donc sur l’inflation», prévient Natixis Research CIB dans une note.
Le groupe d’habillement britannique Frasers dévissait de 9,61% à Londres, après avoir annoncé une contraction de ses marges, et ce malgré un bénéfice net en hausse de plus de 50%, à 212 millions de livres pour son premier semestre décalé.
Le groupe britannique de construction Balfour Beatty affichait quant à lui une hausse de 3,74%, après avoir dit s’attendre à une hausse de son chiffre d’affaires de 5% pour 2022.
Le dollar peinait à remonter face aux autres devises jeudi, malgré des attentes des investisseurs envers une nouvelle hausse des taux de la Fed, pendant que l’euro restait stable pendant le discours de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, à une semaine de la réunion de l’institution.
Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, grappillait 0,14% à 105,24 points. L’euro grappillait 0,09% 1,0514 $US.
Les cours du pétrole remontaient, sans trop s’éloigner de leurs plus bas depuis 12 mois atteints la veille, les craintes sur une demande plombée par l’économie mondiale chancelante étant à peine compensées par des tensions sur l’offre.