Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 03 novembre 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales reculaient jeudi, alors que les taux montaient au lendemain de la réunion de la Fed et de la prise de parole de son président Jerome Powell, au ton plus ferme qu’attendu par les investisseurs.
Après une forte baisse mercredi, plus de 3% pour le Nasdaq, de 2,50% pour le S&P 500, Wall Street se dirigeait vers une nouvelle ouverture en baisse.
En Europe, le rouge était aussi de mise, avec des pertes partout.
En Asie, Hong Kong et Shanghai ont chuté. La Bourse de Tokyo est restée fermée en raison d’un jour férié.
Les indices boursiers à 07h45
Les contrats à terme du Dow Jones reculaient de 158,00 points (-0,49%) à 32 020,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 reculaient de 25,00 points (-0,66%) à 3 743,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq descendaient de 96,50 points (-0,88%) à 10 848,00 points.
À Londres, le FTSE 100 baissait de 50,15 points (-0,70%) à 7 093,99 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 47,30 points (-0,75%) à 6 229,58 points. À Francfort, le DAX retraitait de 139,62 points (-1,05%) à 13 117,12 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo était fermé en raison d’un jour férié. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 487,68 points (-3,08%) à 15 339,49 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain lâchait 1,35 $ US (-1,50%) à 88,65 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 1,21 $ US (-1,26%) à 94,95 $ US.
Le contexte
Les investisseurs digèrent encore les éléments saillants de la réunion de la Banque centrale américaine, qui a amené son principal taux directeur 3,75% et 4,00%, au plus haut depuis 2008, afin de faire ralentir l’inflation.
Surtout, «alors que les investisseurs pensaient avoir obtenu le changement de cap qu’ils attendaient tant, le président Powell est intervenu pour porter un nouveau coup dur aux marchés» au cours de sa conférence de presse, explique Craig Erlam, analyste d’Oanda.
M. Powell a estimé qu’il était «très prématuré» de considérer «une pause» dans les relèvements de taux.
Ce scénario renforçait le dollar par rapport aux autres monnaies: après avoir baissé mercredi en fin de journée, l’euro reculait encore de 0,82% à 0,9738 dollar américain, et la livre de 1,23% à 1,1252 $ US vers 7h30, heure du Québec.
Les taux d’intérêt des emprunts des États sur le marché obligataire se tendaient de nouveau après une phase de respiration la semaine dernière. Le taux américain à 10 ans montait à 4,18% vers 7h30, contre 4,10% mercredi.
Jeudi, c’est au tour de la Banque d’Angleterre de se réunir à 8h00.
La Banque de Norvège, une des premières à avoir remonté son taux en septembre 2021, a une nouvelle fois relevé son taux directeur jeudi pour le porter à 2,5%, son plus haut niveau depuis début 2009.
L’opérateur des télécommunications britannique BT (BT-A.L) dévissait de 7,48% après avoir annoncé être contraint de trancher dans ses coûts et d’augmenter ses prix face à l’inflation.
À Paris, c’est le fabricant de matériel électrique Legrand qui était sanctionné (LR.PA, -7,93%) en raison de la prudence affichée par la direction qui n’a pas donné de prévision pour 2023 face aux «perspectives économiques incertaines», notamment la hausse des prix.
Le secteur bancaire était un des rares bien orientés, aidé par le contexte de hausse des taux.
BNP Paribas (BNP.PA, +2,75%) ING (ING, +7,03%) en profitaient le plus après leurs résultats, ING ayant aussi annoncé un programme de rachat d’actions.
Le premier assureur français Axa (CS.PA, +2,19%) et l’allemand Hannover RE (HNR1.DE, +0,15%) étaient aussi dans le vert.
Le constructeur automobile allemand BMW (BMW.DE, -5,02%), le franco-italien Stellantis (STLA, -2,85%), le motoriste Rolls-Royce (RR.L, -5,44%) souffraient après leurs résultats, de même que l’équipementier Forvia (EO.PA, -7,20%) pour sa journée investisseurs. Continental (CON.DE) perdait aussi 4,28%.
Les prix du pétrole ralentissaient, freinés par la nouvelle hausse du taux d’intérêt de la Fed qui soutient le dollar américain et renforce les craintes que l’économie américaine tombe en récession, plombant la demande de brut.
Le prix du gaz naturel européen montait encore de 4%, repassant au-dessus des 130 euros le mégawattheure sur le marché de référence néerlandais.