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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 29 septembre 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: 123RF)

REVUES DES MARCHÉS. La baisse faisait son retour sur les marchés actions jeudi face aux craintes de récession suscitées par l’inflation et la remontée des rendements obligataires, tandis que la livre sterling était sous pression au lendemain d’une intervention directe de la Banque d’Angleterre (BoE).

Les indices européens refluaient. Les Bourses occidentales avaient bénéficié mercredi d’une initiative de la BoE sur le marché obligataire qui avait permis une accalmie sur les rendements des emprunts d’État et une baisse du dollar américain. Une détente qui ne se reproduisait pas jeudi.

Wall Street s’apprêtait à ouvrir en baisse.

 

Les indices boursiers à 07h45

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones diminuaient de 134,00 points (-0,45%) à 29 616,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 24,00 points (-0,64%) à 3 708,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq descendaient de 108,50 points (-0,94%) à 11 447,25 points.

À Londres, le FTSE 100 perdait 45,10 points (-0,64%) à 6 960,29 points. À Paris, le CAC 40 lâchait 51,16 points (-0,89%) à 5 713,85 points. À Francfort, le DAX reculait de 105,07 points (-0,86%) à 12 078,21 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en hausse de 248,07 points (+0,95%) à 26 422,05 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a diminué de 85,01 points (-0,49%) à 17 165,87 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain haussait de 0,23 $ US (+0,28%) à 82,38 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord montait de 0,45 $ US (+0,50%) à 89,77 $ US.

 

Le contexte

Le spectre de la récession tient les investisseurs en alerte.

Si la Maison-Blanche a indiqué mercredi que la première puissance mondiale restait «résiliente face aux défis mondiaux», l’économie allemande doit se préparer à une année 2023 difficile avec une inflation toujours plus élevée, attendue à 8,8%, et un recul du PIB de 0,4%, selon les prévisions des principaux instituts économiques, qui anticipent «une perte durable de prospérité».

Le marché reste «considérablement alourdi par l’incertitude croissante, apportée aux marchés par la hausse des coûts d’emprunt, la pression des prix de biens de consommation élevés et la perspective d’un ralentissement économique», commente Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Mais, ajoute-t-il, «au-delà de cela, quelque chose d’encore plus inquiétant se produit actuellement: les investisseurs semblent perdre de plus en plus confiance dans la capacité des banques centrales à contrôler la situation».

Et «c’est particulièrement vrai au Royaume-Uni, où les obligations, les actions et la livre sterling sont en chute libre malgré la dernière tentative de la BoE de stabiliser la situation et de maintenir les liquidités sur les marchés financiers grâce à sa nouvelle intervention d’achat d’obligations», selon lui.

Vers 6h35, heure du Québec, la livre perdait 0,37% à 1,0848 $ US, après être tombée un peu plus tôt à 1,0763 $ US face à une monnaie américaine qui s’appréciait globalement, et prenait notamment 0,46% face à l’euro. 

Sur le marché secondaire de la dette souveraine, où le rendement augmente quand la demande pour les obligations recule, le taux britannique à dix ans remontait à 4,17%, contre 4,02% la veille au soir. Tous les autres rendements suivaient le mouvement.

La crise géopolitique et énergétique continuait d’alimenter l’aversion pour le risque.

L’OTAN a dénoncé jeudi des actes de sabotage «délibérés, inconsidérés et irresponsables» commis contre les gazoducs Nord Stream en mer Baltique, tandis que le Kremlin a dit suspecter «l’implication» d’un État étranger dans les quatre fuites détectées.

Le constructeur allemand de bolides de luxe Porsche a fait jeudi un démarrage en trombe à la Bourse de Francfort pour l’une des plus grosses opérations boursières de la place de Francfort, malgré un contexte économique morose.

L’action a décollé à 84 euros, au-dessus du prix d’introduction fixé à 82,50 euros, lors de sa première cotation à 4h15, valorisant le fabricant de la Porsche 911 à plus de 76 milliards d’euros. À 6h50, le cours grimpait à 85 euros. 

Le géant suédois de l’habillement H&M (-4,38% à 101,8 couronnes suédoises) a enregistré une chute de 89% de son bénéfice net au troisième trimestre décalé (juin-août), plombé par une provision liée à son désengagement progressif de Russie après l’invasion de l’Ukraine.

Le numéro 2 mondial du secteur a également annoncé un nouveau plan visant à des économies annuelles de 2 milliards de couronnes, dont les effets doivent être visibles à partir du deuxième semestre 2023. 

Le pétrole regagnait du terrain à la mi-journée, après un début de séance en baisse.