Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 08 septembre 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés hésitaient jeudi juste avant la réunion la Banque centrale européenne (BCE) dont les investisseurs attendent un nouveau durcissement des conditions monétaires et des repères sur la trajectoire de l’inflation comme de la croissance.
À 6h45, heure du Québec, les indices européens montaient à Paris et à Londres alors que Francfort et Milan reculaient.
Après avoir conclu une séance dans le vert mercredi, Wall Street se dirigeait vers une ouverture proche de l’équilibre.
Les indices boursiers à 07h30
Les contrats à terme du Dow Jones gagnaient 38,00 points (+0,12%) à 31 615,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 avançaient de 3,50 points (+0,09%) à 3 983,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq montaient de 7,50 points (+0,06%) à 12 270,75 points.
À Londres, le FTSE 100 récoltait 16,95 points (+0,23%) à 7 254,78 points. À Paris, le CAC 40 progressait de 20,06 points (+0,33%) à 6 125,98 points. À Francfort, le DAX diminuait de 37,08 points (-0,29%) à 12 878,89 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a augmenté de 634,98 points (+2,31%) à 28 065,28 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a reculé de 189,68 points (-1,00%) à 18 854,62 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain haussait de 0,37 $ US (+0,45%) à 82,31 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait une hausse de 0,33 $ US (+0,38%) à 88,33 $ US.
Le contexte
La BCE devrait annoncer jeudi l’accélération du resserrement de sa politique monétaire pour faire face à une inflation très forte (9,1% sur un an en août en zone euro).
Les observateurs penchent désormais pour une hausse de 75 points de base, même si l’option d’une hausse de 50 points est encore sur la table pour certains investisseurs.
«Surtout, les commentaires de la banque centrale sur sa vision de la conjoncture seront étudiés avec attention», souligne Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
Une décision sur les taux est prévue à 8h15, suivie d’une conférence de presse de la présidente Christine Lagarde à 8h45.
En juillet, la BCE avait eu la main ferme en annonçant par surprise une hausse de 50 points de base, quand 25 points étaient attendus.
«Le chemin à parcourir pour maîtriser l’inflation est encore long, ce qui rend une hausse de 75 points de base d’autant plus raisonnable» ce mois-ci, estime Craig Erlam, analyste chez Oanda.
La BCE est, selon lui, «obligée de rattraper rapidement le retard et l’économie pourrait en subir les conséquences. Une récession se profile pour la zone euro et la banque centrale ne va pas faciliter le processus».
Les banques centrales des économies développées durcissent toutes leurs conditions financières pour enrayer l’inflation, quitte à risquer la récession.
La Réserve fédérale américaine, qui a commencé plus tôt que la BCE, a déjà remonté à quatre reprises ses taux depuis mars et devrait les relever de nouveau le 21 septembre, lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire (FOMC).
La Banque du Canada a relevé mercredi de 0,75 point de pourcentage son taux directeur pour le porter à 3,25%, au plus haut depuis 14 ans. Le taux directeur de la BCE est seulement à 0%.
Dans ce contexte, sur le marché des devises, l’euro se stabilisait autour de la parité avec le dollar américain. Vers 6h30, l’euro grappillait 0,03% à 1,0008 $ US pour un euro.
Le yen (à 143,80 yens pour un dollar) et la livre (à 1,1494 $ US) restaient proches de leurs plus bas en des décennies atteints la veille.
Le bitcoin était de retour à la baisse (-0,55% à 19 280 $ US) après s’être un petit peu redressé mercredi.
Les prix du pétrole se stabilisaient après leur chute de plus de 5% la veille, pris entre les craintes de récession qui affectent la demande et les tensions sur l’offre qui ne sont pas résolues.
«Alors que les décideurs politiques du monde entier restent pessimistes sur les taux d’intérêt, notamment aux États-Unis, et que la Chine verrouille les grandes villes dans sa lutte de tolérance zéro contre la COVID-19, les perspectives de la demande s’affaiblissent», explique M. Erlam.
La maison mère de la chaîne de vêtements bon marché Primark (ABF.L) dévissait de plus de 9% à la Bourse de Londres vers 6h30 après avoir averti que son bénéfice serait en baisse l’an prochain, plombé par l’inflation.
Darktrace (DARK.L) plongeait de 31,7% après que la société de capital-investissement Thoma Bravo a annoncé qu’elle ne ferait finalement pas d’offre de rachat, et dans la foulée de résultats semestriels amendés du groupe d’intelligence artificielle.