Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 14 juillet 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. L’incertitude restait de mise au sein des Bourses mondiales jeudi, où les investisseurs inquiets face à l’inflation scrutaient les mouvements des banques centrales, tandis que la pression s’accroissait sur l’Italie en raison du flou politique.
Les indices européens ont débuté la séance sans direction claire avant de s’orienter à la baisse, tout particulièrement en Italie, où le sort du gouvernement de Mario Draghi était suspendu jeudi à un fil, avant un vote au Sénat. La place milanaise reculait de 2,38% vers 7h20, heure du Québec.
La Bourse de New York s’orientait vers une ouverture en baisse.
En Asie, Tokyo a fermé en hausse, Shanghai près de l’équilibre et Hong Kong dans le rouge.
Les indices boursiers à 08h00
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones cédaient 448,00 points (-1,46%) à 30 310,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient 52,75 points (-1,39%) à 3 751,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq baissaient de 119,75 points (-1,02%) à 11 642,50 points.
À Londres, le FTSE 100 baissait de 58,85 points (-0,82%) à 7 097,52 points. À Paris, le CAC 40 diminuait de 64,98 points (-1,08%) à 5 935,26 points. À Francfort, le DAX baissait de 150,94 points (-1,18%) à 12 605,38 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a terminé en hausse de 164,62 points (+0,62%) à 26 643,39 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a baissé de 46,74 points (-0,22%) à 20 751,21 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain affichait un recul de 1,87 $ US (-1,94%) à 94,43 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait un recul de 1,60 $ US (-1,61%) à 97,97 $ US.
Le contexte
Mercredi, les marchés ont accusé le coup de l’accélération de l’inflation aux États-Unis (en hausse en juin de 9,1% sur un an, indice CPI), estimant de plus en plus plausible que la banque centrale américaine (Fed) soit prête à se montrer encore plus agressive en remontant ses taux jusqu’à 100 points de base.
Les banques centrales décideront-elles de monter plus drastiquement encore leurs taux dans l’espoir de reprendre le contrôle de l’inflation, au risque de tuer la croissance économique?
Ce dilemme «rendra de plus en plus difficile pour les banques centrales d’ajuster leur politique monétaire au cours des prochains mois pour éviter un atterrissage brutal de l’économie et une récession», a commenté Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.
Les taux d’intérêts à deux ans sur le marché obligataire, qui reflètent le mieux les anticipations des investisseurs sur les politiques à court terme des banques centrales, étaient en forte hausse.
Les taux à deux ans allemands, français et britanniques montaient de plus de 10 points de base. Le taux italien grimpait en flèche de 28,2 points vers 7h20. La tendance était aussi à la hausse pour les taux à 10 ans, de manière un peu moins marquée.
Par conséquent, le spread, le très surveillé écart entre les taux d’intérêt allemand et italien à dix ans, s’est encore élargi pour atteindre 214,3 points, selon Bloomberg.
L’attention des marchés est également retenue par les publications des résultats semestriels dont les grandes banques américaines ouvrent le bal.
La banque de Wall Street JPMorgan (JPM) a publié jeudi un bénéfice net en chute de 28%, à 8,6 milliards de dollars américains, au deuxième trimestre. Son action s’acheminait vers un recul de 3% à l’ouverture à Wall Street.
Morgan Stanley (MS) a aussi vu ses résultats reculer au deuxième trimestre, plombé par la moindre activité de ses banquiers d’affaires alors que les entreprises hésitent à engager de grandes opérations. Son chiffre d’affaires a baissé de 11%, à 13,1 G$ US, et son bénéfice net a plongé de 30%, à 2,4 G$ US.
Les cours du pétrole évoluaient à la baisse, après avoir chuté en début de semaine.
Après avoir plongé brièvement mercredi sous le seuil symbolique d’un dollar américain, qui n’avait plus été franchi depuis décembre 2002, l’euro évoluait jeudi légèrement au-dessus de la parité à 1,0010 $ US vers 7h30.
L’équipementier télécoms suédois Ericsson (ERIC-B.ST) a publié jeudi un bénéfice en hausse au deuxième trimestre, mais inférieur aux attentes, érodé notamment par les effets de la vague inflationniste et des problèmes logistiques de l’économie mondiale. Vers 7h20, la société perdait 8,15% à la Bourse de Stockholm.
La compagnie d’assurance britannique spécialisée dans l’automobile Sabre Insurance (SBRE.L) perdait plus du tiers de sa valeur après la publication d’un avertissement sur les bénéfices jeudi, selon Bloomberg.
Admiral Group (ADM.L), société du même secteur cotée à Londres, chutait de 14,02% vers 7h20.