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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 10 mars 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes reculaient nettement jeudi, toujours inquiètes des répercussions du conflit russo-ukrainien et dans l’attente de la réaction de la Banque centrale européenne face à la guerre en Ukraine.

La veille, les places boursières occidentales avaient connu un fort rebond avec des taux de variation dépassant les 7% en Europe. Jeudi matin, les Bourses asiatiques ont elles aussi rattrapé ce rebond.

Un bouffée d’air de l’ordre du «rebond technique», après plusieurs séances de nette baisse, même si le possible abandon d’une demande d’adhésion à l’OTAN de la part de l’Ukraine et la chute du pétrole, malgré un embargo américain sur les hydrocarbures russes, ont appuyé cette tendance.

À New York, les trois principaux indices s’apprêtaient à ouvrir en baisse.

 

Les indices boursiers à 7h40

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones reculaient de 259,00 points (-0,78%) à 33 006,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 34,25 points (-0,80%) à 4 241,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq perdaient 162,50 points (-1,18%) à 13 572,25 points.

En Europe, les marchés étaient au rouge. À Londres, le FTSE 100 retraitait de 87,56 points (-1,22%) à 7 103,16 points. À Paris, le CAC 40 cédait 156,29 points (-2,45%) à 6 231,54 points. À Francfort, le DAX diminuait de 392,14 points (-2,83%) à 13 455,79 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a terminé en hausse de 972,87 points (+3,94%) à 25 690,40 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a terminé en hausse de 262,55 points (+1,27%) à 20 890,26 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain progressait de 4,23 $ US (+3,89%) à 112,93 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord montait de 4,88 $ US (+4,39%) à 116,02 $ US.

 

Le contexte

Jeudi les ministres des affaires étrangères ukrainien et russe sont réunis, pour la première fois depuis le début de l’invasion, en Turquie pour des pourparlers qui ont débuté vers 3h30, heure du Québec. 

En plus des informations sur le front ukrainien, les investisseurs suivront attentivement la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), la première depuis le début du conflit.

Dans ce contexte, la présidente de la BCE Christine Lagarde devra trouver les mots pour expliquer que la banque centrale veut rester flexible, tout en réaffirmant sa volonté de lutter contre l’inflation, alors que les banques centrales américaine et britannique se montrent beaucoup plus déterminées.

La BCE avait ouvert en février la voie à une «normalisation» de sa politique après deux ans de soutiens massifs à l’économie face à la pandémie de COVID-19. Les analystes misaient sur un possible relèvement, en fin d’année, des taux directeurs, toujours historiquement bas.

Mais avec une guerre aux portes de l’Europe et les sanctions prises contre la Russie, le risque de «stagflation», combinaison redoutée d’inflation et de stagnation économique, a «clairement augmenté», observe Carsten Brzeski, économiste à ING.

La publication de l’indice des prix à la consommation de février aux États-Unis est également au programme. Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote, une «mauvaise surprise» n’est pas à exclure «étant donné les circonstances actuelles».

«La question est de savoir dans quelle mesure la hausse de l’inflation pourrait modifier les anticipations de la Réserve fédérale (Fed)», ajoute l’analyste.

La flambée récente des prix des matières premières va à coup sûr peser sur l’inflation selon les analystes, à commencer par la hausse des prix de l’énergie.

Le gaz naturel européen baissait de 7,30% à 144,5 euros le mégawattheure (MWh), après un record à près de 350 euros le MWh lundi. 

Après les yoyos des jours précédents, les secteurs les plus exposés à la Russie connaissaient des variations moins spectaculaires.

Par ailleurs, les sanctions infligées aux oligarques russes ont continué à chambouler les marchés. L’action du géant russe de l’acier Evraz, dont Roman Abramovitch est le principal actionnaire et qui vient de faire l’objet d’un gel d’actifs de la part du gouvernement britannique, plongeait de près de 10,65% à 82,68 pence à Londres vers 5h40. Elle a perdu 76% de sa valeur depuis le début de l’année.

L’euro reculait de 0,28% face au billet vert à 1,1045 dollar américain.

Le bitcoin (-6,58% à 39 140 $ US) cédait une grande partie de ses gains de la veille acquis après le lancement du chantier d’un «dollar numérique».