Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
AFP et La Presse Canadienne|Mis à jour le 01 novembre 2024Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes sont orientées à la baisse jeudi, digérant de nombreux résultats d’entreprises et une inflation qui a surpris en zone euro, avant de nouveaux chiffres d’inflation et sur l’emploi aux États-Unis.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand, le CAC 40 français, 0,4% et le FTSE 100 cédaient plus ou moins 1,0%.
La journée s’annonçait difficile à New York où, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 perdait 0,8% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles 0,5%.
En Asie, le Nikkei 225 a reculé de 0,5% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a progressé de 0,4% et le Hang Seng a glissé de 0,1% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a perdu 0,3%. Le Kospi a plongé de 1,5% à Séoul, après le tir par la Corée du Nord d’un nouveau missile intercontinental capable de frapper les États-Unis.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 18 cents US à 68,79 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait mercredi à 71,86 cents US, contre 71,89 cents US mardi.
Contexte
L’inflation en zone euro a augmenté plus que prévu en octobre, à 2% sur un an, tirée par les tarifs de l’alimentation, après avoir atteint le mois précédent son plus bas niveau en trois ans et demi, selon des chiffres publiés par Eurostat.
La hausse des prix à la consommation se maintient au niveau de l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Elle est cependant un peu plus prononcée que prévu, alors que les analystes de Factset et Bloomberg tablaient en moyenne sur une progression à 1,9%.
«Dans l’ensemble, cela ne modifie pas la trajectoire attendue de la politique monétaire. La Banque centrale européenne a déjà prévu une reprise temporaire de l’inflation lors de sa réunion d’octobre, et la croissance est toujours orientée à la baisse, car elle a été soutenue par des éléments ponctuels au troisième trimestre», explique Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN Amro IS.
«À l’approche de la fin de la semaine, des données économiques clés sont attendues, notamment la mesure de l’inflation préférée de la Fed», l’indice PCE, et le rapport sur l’emploi du mois d’octobre demain», commente Ricardo Evangelista, analyste d’ActivTrades.
Par ailleurs, les résultats des géants technologiques américains sont scrutés par les investisseurs.
La veille, Meta, maison mère de Facebook, d’Instagram et de WhatsApp, et Microsoft ont tous deux publié des résultats qui ont surpassé les attentes du marché au troisième trimestre, mais dont les perspectives ont déçu.
Les inquiétudes des investisseurs persistent notamment sur les dépenses de ces géants technologiques, faramineuses dans l’intelligence artificielle (IA).
Apple et Amazon seront à l’honneur jeudi soir à Wall Street.
Selon les contrats à terme des trois principaux indices américains, la Bourse de New York s’achemine vers une ouverture en baisse.
Par ailleurs, les investisseurs «deviennent de plus en plus nerveux avant (…) les élections américaines», commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
Les marges des pétrolières à la peine
Le secteur pétrolier a vu deux de ses géants européens publier leurs résultats, souffrant chacun de la baisse des marges de raffinage et des prix du pétrole.
Le britannique Shell a dévoilé un bénéfice net en fort repli au troisième trimestre, mais le titre gagne toutefois 1,49% à Londres, ses difficultés sur la période étant en partie compensées par la baisse des charges d’exploitation et la hausse des volumes de l’activité gazière.
D’autant plus que la chute de son bénéfice net reste mesurée en comparaison de celle de l’autre «major» britannique du secteur, BP (-0,27%), qui a annoncé mardi 206 millions de dollars de profits, contre 4,9 milliards un an plus tôt.
Le français TotalEnergies (-3,04%) a lui aussi vu son bénéfice net s’effondrer au troisième trimestre, à 2,1 milliards d’euros (-65% par rapport au 3e trimestre 2023).
Les bancaires scrutées
La banque française Société Générale voit son action bondir de plus de 9% à Paris, portée par la publication de résultats meilleurs qu’attendu par le marché au troisième trimestre. À l’inverse, sa concurrente BNP Paribas dévisse de 5,66%, après des résultats jugés mitigés sur la même période.
Le pétrole légèrement en hausse
Les prix du pétrole tâtonnent, plutôt à la hausse, avec des données économiques favorables à la demande en provenance des États-Unis.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prend 0,39% à 72,84 $US et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) 0,48%, à 68,94 $US.
Sur le marché des changes, le dollar américain cède 0,08% face à l’euro, à 1,086 4 $US.
Le bitcoin relâchait 0,55% à 72 428 $US.