Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 29 octobre 2020« Les marchés européens restent encore un peu sonnés après le grand vertige de la veille ».
Au lendemain de l’annonce du resserrement des mesures sanitaires européennes, les marchés évoluaient en ordre dispersé.
Wall Street se préparait à ouvrir sans direction claire, les contrats à terme évoluant sans grande vigueur. Le S&P 500 perdait 0,10 %, à 3260 points, et le Dow Jones de 0,38 %, à 26 308 points. Le Nasdaq, lui, montait de 0,28 %, à 11 163 points.
L’indice vedette parisien, le CAC 40, reculait de 0,76 %, à 4 536 points vers 08H33, après une chute la veille de 3,37 %.
Ailleurs en Europe, la tendance était en dents de scie : Francfort perdait 0,29 %, Londres 0,25 %, et Milan 0,84 %.
« Les marchés européens restent encore un peu sonnés après le grand vertige de la veille », observe Michael Hewson, analyste en chef pour CMC Markets UK, les indices ayant connu une séance très éprouvante.
Longtemps écarté par les différents gouvernements européens, le confinement a fait son grand retour ces derniers jours sur le continent, le dernier pays à être concerné, et pas des moindres, étant la France.
Partout en Europe des décisions similaires sont prises : l’Espagne va boucler cinq régions supplémentaires, dont Madrid, avant le week-end de la Toussaint, et la Belgique devrait annoncer des mesures vendredi.
L’Allemagne a elle imposé mercredi la fermeture des restaurants ainsi que des installations sportives et culturelles.
Les investisseurs, tout comme les entrepreneurs, redoutent que ce deuxième confinement assène le coup de grâce aux établissements déjà fragilisés, d’autant que sa durée reste incertaine.
« Il est peu probable qu’un vaccin efficace soit prêt dans un proche avenir. Le ralentissement de l’économie pourrait donc durer plus longtemps que prévu », pense Milan Cutkovic, analyste pour Axi.
Les Bourses de Tokyo et Hong Kong ont limité les dégâts après le décrochage des Bourses occidentales la veille en raison de l’aggravation de la situation sanitaire en Europe, avec de nouvelles restrictions à la clé, ainsi qu’aux États-Unis.
Après avoir perdu 1 % au tout début des échanges, l’indice vedette Nikkei n’a finalement cédé que 0,37 % à 23 332 points et l’indice élargi Topix a lâché à peine 0,1 % à 1 611 points.
L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu 0,49 % à 24 587 points, alors qu’en Chine continentale les indices composites de Shanghai et Shenzhen ont terminé en hausse, respectivement de 0,11 % à 3 273 points et de 0,47 % à 2 250 points.
La Banque du Japon a apporté un peu de réconfort à la Bourse de Tokyo dans l’après-midi, en continuant de parier sur une reprise graduelle de l’économie nippone. La BoJ a en outre relevé sa prévision de croissance pour le prochain exercice 2021/22.
« Contrairement aux valeurs américaines, le marché d’actions japonais n’a pas grimpé énormément (ces dernières semaines, NDLR), donc il y a moins de raisons d’une plus forte correction à la baisse » à Tokyo, a aussi estimé Mamoru Shimode, stratégiste en chef chez Resona Asset Management.
Du côté du pétrole
Après avoir vainement tenté de rebondir durant les échanges en Asie, les cours du pétrole rechutaient, alors qu’ils avaient déjà subi mercredi une déculottée, entre la hausse des stocks d’or noir américains et les inquiétudes sur l’évolution de la demande à cause des restrictions exigées par la recrudescence de la Covid-19.
Le prix du baril de brut américain WTI glissait de 5,11 % à 35,48 dollars et celui du baril de Brent londonien abandonnait 4,86 % à 37,22 dollars.