Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 10 septembre 2020La Banque centrale européenne n'a peut-être pas envoyé le signal espéré aux investisseurs.
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en baisse jeudi matin, après une réunion de la Banque centrale européenne qui n’a peut-être pas envoyé le signal espéré aux investisseurs.
Les indices newyorkais s’essoufflent avant l’ouverture. Selon les contrats à terme, le S&P 500 recule de 0,44% %, à 3385,50 points, et le Nasdaq perd 0,09%, à 11 382,50 points, tandis que le Dow Jones largue 0,49 %, à 27 836 points.
Les marchés européens étaient eux aussi dans le vert. le CAC 40 à Paris reculait de 0,10 %, à 5038,14 points. À Londres le FTSE 100 perdait 0,37 %, à 5990,83 points. À la Bourse de Francfort, le DAX était au neutre (0,01 %), à 13 238,53 points.
Le contexte
La Banque centrale européenne a maintenu ses taux à leur plus bas historique, a annoncé jeudi une porte-parole, face à l’impact économique de la pandémie de Covid-19 qui persiste.
Le principal taux d’intérêt a été maintenu à zéro, tandis que les banques se verront appliquer un prélèvement de 0,50% sur une partie de leur dépôts excédentaires, a précisé l’institution monétaire de Francfort dont la réaction face à la flambée de l’euro sera scrutée par les analystes.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, devait «convaincre le marché qu’elle se tient prête à agir de nouveau pour contrer les pressions déflationnistes persistantes, la hausse de l’euro et les risques économiques inhérents à la nouvelle vague du coronavirus qui touche plusieurs pays européens», estime Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
L’institut de Francfort a déjà déployé un arsenal très important de mesures pour assouplir les conditions financières et soutenir l’économie européenne.
Mais face à un ralentissement de la reprise économique, à des anticipations d’inflation qui ont baissé durant l’été et au risque d’une deuxième vague de coronavirus, la BCE aurait pu envoyer un signal en vue de nouvelles mesures de soutien.
D’autant plus que des responsables du FMI ont estimé mercredi que la crise économique mondiale était «loin d’être terminée» avec une reprise «fragile», jugeant «peu probable» une reprise complète «sans une solution médicale permanente».
À l’étranger
La Bourse de Tokyo est repartie jeudi de l’avant, rassérénée par le rebond de la Bourse de New York la veille, tandis qu’à l’inverse Hong Kong et les places de Chine continentale ont fini en repli.
L’indice vedette Nikkei a gagné 0,88% à 23.235,47 points et l’indice élargi Topix a pris 1,21% à 1.624,86 points.
Après une correction sur trois séances d’affilée, Wall Street a rebondi mercredi, profitant du retour en grâce de ses valeurs technologiques phares.
Les investisseurs à Tokyo ont cependant gardé les yeux braqués sur la réunion de la BCE prévue jeudi, dont les décisions face à une économie de la zone euro toujours plombée par la pandémie de coronavirus pourraient affecter le cours des changes, avait prévenu Okasan Online Securities dans une note avant Bourse.
Après des gains en matinée, les Bourses chinoises ont terminé dans le rouge, les investisseurs s’interrogeant sur une éventuelle surévaluation des cours.
L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a cédé 0,64% à 24.313,54 points, l’indice composite de Shanghai a glissé de 0,61% à 3.234,82 points et celui de Shenzhen a baissé encore plus fortement (-2,14% à 2.129,25 points).
Le pétrole se reprend
Les prix du pétrole diminuaient jeudi en cours d’échanges européens, interrompant leur rebond de la veille sous la pression d’une demande d’or noir trop faible.
Vers 09H35 GMT (5h35 HE), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 40,27 dollars à Londres, en baisse de 1,27% par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 1,60% à 37,44 dollars.
Le pétrole n’effaçait pas encore tous ses gains enregistrés la veille alors que les prix avaient progressé de 2,5% et 3,50%. Surtout, les cours avaient dégringolé mardi (-6,3% et -7,6%).
«Les ingrédients de la chute – une croissance économique affaiblie par le virus et un marché du pétrole globalement en excès – sont toujours bien présents», a expliqué Tamas Varga, analyste pour PVM, qui doute de la solidité du rebond observé mercredi.
«Les prix du pétrole rebondissent, les risques demeurent», a résumé Eugen Weinberg, analyste pour Commerzbank.