Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 14 mai 2020Du rouge partout en Asie et en Europe. Les marchés américains se dirigent vers une ouverture en baisse.
Les Bourses asiatiques ont clôturé jeudi sensiblement en baisse, entre des propos pessimistes du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), une nouvelle poussée des tensions sino-américaines et un message alarmant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Aux États-Unis, les indices se dirigent vers une ouverture en baisse. Vers 8h00, les contrats à terme sur le S&P 500 cèdent 18 points, ou 0,64%, à 2 795 points. Ceux du Dow Jones reculent de 173 points, ou de 0,75%, à 22 993 points, alors que ceux du Nasdaq se replient de 61 points, ou de 0,68%, à 8 931 points.
En Europe, à la mi-séance, les marchés sont aussi en territoire négatif. À Londres, le FTSE 100 est en baisse de 180 points, ou de 3,05%, à 5 725 points. À Paris, le CAC 40 perd 120 points, ou 2,78%, à 4 224 points. À Francfort, le DAX cède 276 points, ou 2,62%, à 10 265 points.
De retour en Asie, l’indice Nikkei des principales valeurs japonaises a reculé de 1,74%, à 19 914,78 points, accélérant encore ses pertes dans l’après-midi. L’indice élargi Topix a perdu encore davantage (-1,91% à 1 446,55 points).
L’indice Hang Seng de Hong Kong a suivi la même tendance, reculant de 1,45% à 23 829,74 points. Et, en Chine continentale, l’indice composite de Shanghai s’est déprécié de 0,96% à 2 870,34 points, celui de Shenzhen de 0,94% à 1 805,70 points.
Wall Street avait déjà vu rouge mercredi après un discours de Jerome Powell, le patron de la Fed, qui a encore un peu plus balayé le scénario d’une reprise en «V» de l’économie américaine après la pandémie de COVID-19 en évoquant des dommages «durables».
Par ailleurs, les tensions diplomatiques entre les États-Unis et la Chine sont reparties de plus belle: Washington a accusé mercredi Pékin de chercher à espionner les travaux de recherche américains sur la maladie qui a tué près de 300 000 personnes dans le monde.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a aussi estimé que la COVID-19 pourrait «ne jamais disparaître» et devenir un virus avec lequel l’humanité devra apprendre à vivre, un message alarmant qui a achevé de déprimer les marchés.
Au Japon, le gouvernement s’apprêtait jeudi à lever l’état d’urgence pour une grande partie du pays, mais cette mesure avait déjà été largement anticipée par les investisseurs. En outre, elle ne devait pas concerner Tokyo et les autres principales régions urbanisées de l’archipel pour le moment.
Du côté du pétrole
Grâce à la baisse inattendue des stocks de brut aux États-Unis, le marché du pétrole remontait jeudi: vers 04H40, le prix du baril de brut américain WTI prenait 3,08% à 26,07 dollars et le cours du baril de Brent de la mer du Nord progressait de 2,57% à 29,94 dollars.