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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 19 mars 2020

«Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire.»

La Bourse de New York semble vouloir débuter en baisse encore jeudi matin, au lendemain d’une lourde chute, malgré les plans massifs annoncés par les Banques centrales pour soutenir l’économie ébranlée par le coronavirus.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 1,42% à 19 572 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,42% à 7175,25 points. Le S&P500, quant à lui, perd 1,38% à 2367 points.

Contexte

La Banque centrale européenne a sorti la grosse artillerie mercredi avec un plan d’«urgence» de 750 milliards d’euros pour tenter de contenir les répercussions de la pandémie de coronavirus sur l’économie.

«Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire», a tweeté la présidente de l’institution de Francfort, Christine Lagarde.

En rachetant ainsi massivement de la dette d’États et d’entreprises de la zone euro sur les marchés, la BCE espère soulager les banques et les inciter à maintenir voire relancer leurs prêts aux ménages et entreprises, et ainsi à soutenir la production et l’emploi.

La Banque centrale d’Australie a pour sa part réduit jeudi matin son principal taux directeur d’un quart de point, à 0,25%, soit son plus bas historique.

Les gouvernements n’ont pas été en reste, à commencer par les États-Unis qui sont passés à une nouvelle étape jeudi. Donald Trump s’est présenté comme un président «en temps de guerre» alors que la première puissance mondiale, qui a beaucoup tardé à lancer les tests au Covid-19, compte désormais plus de 7700 cas confirmés et 118 morts. Deux premiers élus du Congrès ont annoncé être infectés.

La France se préparait pour sa part à instaurer «l’état d’urgence sanitaire».

À l’étranger

Après la Fed, la Banque centrale européenne (BCE) s’est décidée à dégainer l’artillerie lourde mercredi pour soutenir une économie européenne mise à mal par l’épidémie de coronavirus, redonnant un peu d’air aux marchés du Vieux Continent.

Si l’effet a été limité sur les marchés asiatiques, les Bourses de Tokyo, Shanghai et Hong Kong ayant toutes trois clôturé en baisse, leurs homologues européennes ont mieux réagi.

Après avoir accusé de lourdes pertes la veille, la Bourse de Paris a rebondi de 2,11% à l’ouverture, de même que Londres (+0,40%) et Francfort (+0,74%), avant de toutes trois accroître leurs gains.

Dans les premiers échanges, la Bourse de Milan prenait pour sa part 4,53% et celle de Madrid 2,94%.

La Banque centrale européenne a sorti la grosse artillerie mercredi avec un plan d’«urgence» de 750 milliards d’euros de rachats de dette publique et privée pour tenter de contenir les répercussions sur l’économie de la pandémie de coronavirus.

Il s’ajoute à une première enveloppe de 120 milliards d’euros déjà débloquée face à l’épidémie.

«Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire», a tweeté la présidente de l’Institut de Francfort Christine Lagarde.

À l’instar des dirigeants de l’UE, Le président français, Emmanuel Macron, a salué ces mesures et appelé les Etats de l’UE à des «interventions budgétaires».

Avant l’ouverture des Bourses européennes, l’effet des annonces de la BCE avait été salvateur sur les cours du pétrole qui, après avoir atteint la veille un plus bas depuis 18 ans, se sont envolés jeudi matin.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis et l’indice d’activité manufacturière de Philadelphie pour mars sont attendus.