Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 18/08/2017 à 06:17, mis à jour le 18/08/2017 à 07:48

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 18/08/2017 à 06:17, mis à jour le 18/08/2017 à 07:48

Par lesaffaires.com

(Getty)

1. Contexte

Les indices boursiers vont devoir batailler pour adopter une orientation positive, le Dow étant en passe de signer sa plus forte baisse sur deux semaines depuis un an. Les investisseurs se montrent prudents en raison des attentats en Espagne et du fort recul la veille de la Bourse new-yorkaise, perturbée par les remous à Washington. 

Les titres des compagnies aériennes étaient en net repli sur les Bourses européennes, au lendemain des deux attentats qui ont frappé l'Espagne et notamment sa capitale touristique Barcelone. Les indices nationaux de Paris à Madrid décrivaient en conséquence un net repli.

«Dans le fond, les catalyseurs de la baisse à Wall Street ne sont pas novateurs: les marchés s'interrogent sur la capacité de Donald Trump à passer la moindre réforme», analysent pour leur part les analystes du courtier Aurel BGC.

Un responsable de la Maison Blanche a indiqué jeudi que le président ne créera pas de conseil sur les infrastructures comme il en avait initialement exprimé l'intention.

Dans ce contexte d'incertitudes, «attention tout de même au calendrier», prévient Aurel BGC. «Nous sommes encore dans une période où les mouvements de baisse peuvent s'autoalimenter et se nourrir en particulier d'une faible liquidité et de volumes insuffisants», ont argumenté les analystes.

«Le danger d'une forte correction en Bourse paraît néanmoins écarté», ajoute Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader. Selon lui, les marchés reçoivent encore le soutien des solides performances des groupes cotés de même que de données conjoncturelles robustes.

2. Prévisions

Les contrats à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne la tendance, affichaient -0,03%. Ceux du Nasdaq, à dominante technologique, annonçaient une hausse de 0,25%. Tandis que ceux de l'indice élargi SP 500 enregistraient des pertes limitées à -0,05%.

Référence au Québec, le baril de Brent voyaient ses contrats à terme augmenter de 0,35%, rebondissant après avoir touché un plancher de trois semaines jeudi alors que le dollar américain continuait à s'affaiblir.

3. À l'étranger

Le secteur du tourisme et des transports accuse vendredi le plus fort repli en Bourse, affecté par l'attaque terroriste à Barcelone qui fait craindre une baisse de la demande. L'indice Stoxx 600 du tourisme et des transports recule de 1,28%. Il affiche un repli de 4,3% sur le trimestre en cours mais progresse encore de 4,6% depuis le début de l'année.

La Bourse de Tokyo a fini sur un net repli de 1,18% vendredi, victime d'une remontée du yen face à l'euro affaibli par les attentats en Espagne.

À l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 232,22 points, tombant au plus bas depuis tout début mai à 19.470,41 points. Il a cédé 1,31% sur l'ensemble de la semaine, pas très active en raison de la trêve estivale.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 1,08% (-17,46 points) à 1.597,36 points.

Sur les 225 composantes du Nikkei, les neuf dixièmes ont reculé, à commencer par les habituelles valeurs vedettes dont les constructeurs d'automobiles sensibles à la hausse de la devise nippone: Toyota a lâché 0,81%, Nissan 0,45%, Honda 0,76%.

4. Agenda

Sur le plan des indicateurs, l'agenda était peu garni. Les investisseurs surveilleront la première estimation du moral des ménages américains pour le mois d'août (Université du Michigan).

Chez nous, Statistique Canada rend publics son indice des prix à la consommation pour le mois de juillet ainsi que des données sur les voyages internationaux pour le mois de juin.

En Allemagne, les prix à la production ont augmenté de 0,2% en juillet après avoir été stables le mois précédent, selon les données publiées par Destatis.

5. Titres en actions

Alimentation Couche-Tard (ATD.A, 60,98$): un solide début d’année en vue. Le premier trimestre attendu le 6 septembre sera chargé, mais solide, prévoit Patricia Baker, de Banque Scotia, dont les prévisions «prudentes» sont légèrement inférieures au consensus, à plusieurs égards.

Prometic (PLI, 1,32$): encore de l’attente pour son médicament vedette. La biopharmaceutique lavalloise teste la patience de ses partisans en reportant une troisième fois, au premier trimestre de 2018 cette fois, le lancement commercial prévu de son médicament vedette, le Ryplazim pour traiter les patients atteints d’une déficience congénitale en plasminogène.

Advance Auto Parts (AAP, 87,08$US): une nouvelle mise en garde fait table rase. La réaction violente à l’avertissement du distributeur que le recul des ventes de pièces de rechange automobiles se prolongera au deuxième semestre fait mal, mais aura l’effet bénéfique de faire table rase pour repartir sur de nouvelles bases, espère Scot Ciccarelli, de RBC Marchés des capitaux.

La société minière Champion Iron tient son assemblée annuelle des actionnaires.

Était dans les radars japonais ce jour le titre du géant des télécommunications SoftBank Group, premier actionnaire du mastodonte chinois de la vente en ligne Alibaba qui a annoncé jeudi un quasi doublement sur un an de son bénéfice net au premier trimestre de l'exercice 2017/18. Pour autant, l'action SoftBank a cédé 0,24% à 8.721 yens.

À la Bourse de Paris, Thales reculait malgré la conclusion d'un contrat avec la Marine royale canadienne pour l'entretien de sa flotte d'une période initiale de huit ans pour un montant pouvant aller jusqu'à 540 millions d'euros.

Sur le marché francfortois, Deutsche Börse cédait du terrain. Le Financial Times a rapporté que l'ensemble du directoire et non plus seulement son président, Carsten Kengeter, fait l'objet d'un examen de «fiabilité» par les autorités allemandes de supervision, sans citer ce source. Le patron de l'opérateur boursier est soupçonné d'un délit d'initié en ayant acheté un paquet d'actions de l'entreprise fin 2015 peu de temps avant l'annonce du projet de fusion avec le rival anglais LSE, l'affaire semblant mettre en lumière une défaillance plus globale des systèmes de contrôle au sein de la Börse.

 

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