Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 05/09/2018 à 06:55

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 05/09/2018 à 06:55

[Photo:123rf]

La Bourse de New York pointe vers une ouveture en repli mercredi matin, les multiples sujets d'incertitudes, au premier rang desquels les relations commerciales, alimentant la prudence des investisseurs.

Selon les contrats à terme sur les indices new-yorkais, le Dow Jones est attendu en baisse de 0,30% à 25 906 points, le Nasdaq en repli de 0,25% à 7619,75 points, et le S&P 500 en perte de 0,20% à 2892,50 points.

Contexte

Cette ouverture en légère baisse s'inscrit «dans le sillage de la baisse des indices chinois», affectés «une nouvelle fois par les craintes d'une escalade commerciale entre Pékin et Washington», ont estimé les experts de Mirabaud Securities Genève.

L'administration américaine pourrait imposer dès jeudi de nouvelles taxes sur 200 milliards de dollars supplémentaires de biens chinois.

«Les sujets d'incertitude restent nombreux en cette rentrée, ce qui explique certainement la prudence des investisseurs», a souligné Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

«Outre la question de nouvelles mesures protectionnistes que pourraient annoncer les États-Unis à l'égard de la Chine, le ralentissement économique mondial qui est désormais incontestable et le risque italien sont clairement sur les radars», a-t-il détaillé.

Les investisseurs gardent un œil sur l'Italie, où le gouvernement antisystème doit élaborer son budget 2019. Les marchés financiers s'inquiètent au sujet de ses choix de politique économique qui pourraient amener le pays à creuser son déficit budgétaire.

Mais pour l'heure, «la principale préoccupation des investisseurs reste de savoir si les Etats-Unis veulent vraiment arriver à une forme d'accord avec le Canada au sujet de l'Aléna», a commenté de son côté Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Les négociations entre Washington et Ottawa pour moderniser le traité de commerce nord-américain (Aléna) doivent reprendre mercredi. Précédées par les invectives de Donald Trump, elles s'annoncent sous haute tension.

À l'étranger

Les Bourses de Hong Kong, Shanghai et Shenzhen ont terminé en fort recul mercredi, affectées par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et les craintes de contagion en provenance des marchés des économies émergentes.

«Le marché (à Hong Kong) a été morose, quelques rebond étant suivis de prises de profits immédiates», a expliqué Toni Ho, analyste chez Rhb Osk Securities Hong Kong, selon Bloomberg News.

Mardi, la place financière hongkongaise avait rebondi de près de 1% après avoir reculé durant trois séances consécutives.

«L'incertitude est de mise, les investisseurs s'interrogeant sur la mise en place (jeudi NDLR) de nouvelles taxes sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés», a-t-il ajouté.

Washington impose actuellement des barrières douanières de 25% sur 50 milliards de dollars de marchandises chinoises.

Les investisseurs suivront aussi la reprise des négociations entre les États-Unis et le Canada sur l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

Ces tractations visant à moderniser l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avaient été brutalement suspendues vendredi mais un accord trilatéral, incluant aussi le Mexique reste sur la table des négociations.

La faiblesse de certaines économies émergentes, et de leur devise, est par ailleurs devenu un souci majeur pour les marchés.

Après la Turquie et l'Argentine, l'Afrique du Sud a inquiété les investisseurs, la chute de son Produit intérieur brut (PIB) de 0,7% la plaçant techniquement en situation de récession pour la deuxième fois en deux ans.

L'activité dans les services en Chine a encore fortement ralenti en août, ce secteur crucial enregistrant sa plus faible croissance en dix mois, selon l'indice indépendant Caixin, publié avant la séance parisienne.

À l'agenda

Outre la géopolitique, les investisseurs s'intéresseront mercredi au discours du chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE) Peter Praet, qui s'exprimera lors d'un forum financier européen.

Du côté des indicateurs, les investisseurs prendront connaissance de la balance commerciale pour juillet des États-Unis. L'indice PMI final pour août est aussi attendu pour la zone euro et différents pays, dont la France et l'Allemagne.

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